Le premier peintre de l'histoire ne serait pas un homo sapiens !
C'est l'affaire qui agite les préhistoriens. L'homo sapiens sapiens ne serait pas l'espèce du genre homo qui aurait expérimenté l'art en premier. Pourtant, n'était-ce pas là sa singularité ? On vous explique tout !
Tout part de la grotte espagnole d’Ardales, dans le Sud de l'Espagne, il y a quelques années. Connu pour ses inscriptions et peinture de la période paléolithique, elle faisait jusqu'à aujourd'hui l'objet d'une étude approfondie pour connaître l'origine et la date d'une “peinture” à base d’ocre rouge sur les colonnes d’une stalagmite monumentale. Finalement estimée à 60 000 ans, un temps où les humains modernes n’habitaient pas le continent, cette œuvre énigmatique avait d'abord fait l'objet d'un article scientifique émettant l'éventualité que ces pigments pouvait être la manifestation d'un phénomène naturelle telle une coulée d’oxyde de fer, avant qu'une étude plus sérieuse atteste qu’il s’agissait bien de pigments à base d’ocre très probablement amenés dans la grotte. Mieux, l’analyse de ces pigments, une première, a montré qu’ils n’étaient pas tous identiques, et que leur diversité correspondait aux différentes dates des fragments de stalagmite étudiés initialement. Autrement dit, des êtres doués d'intelligence sont venus à plusieurs reprises, sur plusieurs milliers d’années, pour marquer cette grotte au même endroit.
Une œuvre d'art, vraiment ?
Difficile de comparer ce comportement à celui qui produira l’art pariétal de l’humain moderne, plus récent, comme celui de la grotte Chauvet-Pont d’Arc, à -37.000 ans. Cela ressemble davantage à un comportement symbolique qu'artistique. Et bien malin qui pourrait en interpréter le sens, quand aujourd’hui encore les préhistoriens se disputent encore sur le sens à donner à l’art pariétal des humains modernes, entre expression artistique, récit du monde ou invocation de forces surnaturelles.
Mais alors, qui en est l'auteur ?
Vous l'aurez sûrement deviner : nous parlons de celui ayant cohabité avec les sapiens avant de disparaître dans les limbes darwiniennes il y a 40.000 ans, notre meilleur ennemi des temps préhistoriques, non pas le mammouth, mais bien le Néandertal, pour sûr ! Art ou pas, c’est une touche supplémentaire ajoutée à son portrait, lui qui était tout sauf un “cousin” un peu rustre de l’Homme, preuve en est...