Exposition Alexandrie : futurs antérieurs à Bozar Bruxelles, quand art ancien et contemporain dialoguent
BOZAR
Du 30 septembre au 8 janvier 2023
À la simple évocation du nom d’Alexandrie, les images surgissent par dizaines, indissociables de l’Égypte ancienne et de certaines des personnalités les plus illustres du monde gréco-romain à l’image de Jules César et de Cléopâtre. Nous voilà plongés, le temps d’une somptueuse exposition, dans la mégalopole antique, haut-lieu civilisationnel du bassin méditerranéen, encerclés par son phare et sa bibliothèque. Bozar déjoue pourtant les clichés, contournant les mythes et les stéréotypes qui lui sont associés en conjuguant deux approches inédites : la recherche archéologique et l’art contemporain. Au fil d’un parcours didactique mettant en lumière 200 précieux chefs-d'œuvre, artefacts dont la plupart remonte à plus de 2000 ans, mais aussi d’audacieuses créations signées par 17 artistes de la scène actuelle, l’institution brosse un portrait complexe et ambitieux de la cité égyptienne. Tout en soulignant son patrimoine exceptionnel, l’exposition célèbre l’héritage de celle que l’on surnommait autrefois le « comptoir du monde » en abordant à la fois son organisation urbanistique, politique, philosophique et religieuse ainsi que son rayonnement culturel. La visite de la mégalopole se poursuit avec des incursions dans d'autres époques, dans les temps byzantins, arabo-islamiques et modernes, offrant à cette occasion une vision plus large de la cité portuaire à travers les siècles. Située quelque part entre le passé et le présent, l’exposition nous emmène au-delà des frontières de nos imaginaires comme si le règne d’Alexandrie sur le monde était éternel.
Le saviez-vous ?
Si Alexandrie d’Égypte reste la plus célèbre des cités fondées par Alexandre le Grand, une vingtaine d’autres villes portent le nom du conquérant, de l’Iran à l’Afghanistan.
Focus sur…
Isis, une déesse égyptienne à la conquête du monde romain
Épouse fidèle d’Osiris, Isis reste l’une des divinités les plus populaires du panthéon égyptien. Son culte s’est pourtant étendu bien au-delà du Nil, jusqu’aux confins de l’Empire romain. La preuve en est avec cette fresque de style pompéien mettant en scène la déesse égyptienne en train d’accueillir Io. La prêtresse du temple d’Héra, alors enceinte d’Épaphos, futur roi d’Égypte et fondateur de Memphis, trouve ici refuge à Canope. L'œuvre, découverte dans l’ekklésiastérion de la cité grecque ensevelie par le Vésuve, témoigne des liens mythiques entretenus par les peuples égyptiens et macédoniens.
Focus sur…
Alexandre le Grand, le roi des rois
À qui appartient l’héritage laissé par Alexandre le Grand ? Quelle population peut prétendre descendre du roi de Macédoine ? L’artiste turc Asli Çavuşoğlu s’attaque à cette épineuse question en réinterprétant la statuaire liée à Alexandre le Grand alors que la Grèce et la Macédoine ne cessent de se disputer la paternité de cet illustre personnage antique inhérent à l’identité culturelle des deux pays. Un nœud gordien qui a donné son nom à cette œuvre coupée en deux, symbole d’un passé commun empreint de dualité.
BOZAR
Du 30 septembre au 8 janvier 2023
23 rue Ravenstein, 1000 Bruxelles