C'est nouveau ! On a visité pour vous la nouvelle École des Arts Joailliers de l'Hôtel de Mercy-Argenteau
Hôtel de Mercy-Argenteau
Jusqu'au 13 octobre 2024
Ouverture imminente d’un nouveau lieu totalement gratuit à Paris... Et quel lieu ! L’École des Arts Joailliers s’offre un nouvel écrin en inaugurant cette adresse confidentielle située dans l’une des plus anciennes demeures privées des Grands Boulevards : le sublime Hôtel de Mercy-Argenteau.
Derrière sa façade discrète en pierre de taille, cet élégant hôtel particulier ayant appartenu à un proche de Marie-Antoinette cache un luxueux salon d’apparat rythmé de portiques corinthiens et agrémenté de splendides boiseries dorées. Ce cadre somptueux n’est pourtant pas le seul trésor à découvrir. La nouvelle maison des Arts Joailliers fait honneur au quartier des théâtres avec cette extravagante exposition inaugurale consacrée aux bijoux de scène de la Comédie-Française.
Entre les couronnes et les diadèmes, les broches et les peignes, se dévoile ici une riche collection de 120 accessoires en toc transformés en véritables œuvres d’art grâce au savoir-faire d’artisans passés maîtres dans l’art de l’illusion. Les fausses perles en verre et les camées en coquille dialoguent dès lors avec les costumes de scène et les silhouettes des stars de la Belle Époque que sont Mademoiselle Bartet ou Sarah Bernhardt. Prenez le temps de vous attarder sur la couronne de lauriers en métal doré de Talma offerte par Napoléon, sur les diadèmes ornés de pierreries de Rachel, la tunique qui habillait Mounet-Sully dans Athalie de Racine ou encore la broche de Sarah Bernhardt réalisée par René Lalique... Enfin, que le spectacle commence !
On a vu, on vous raconte !
Talma, Rachel, Sarah Bernhardt, c’est à travers les bijoux qui les ont habillés que l’École des arts joailliers nous proposent de redécouvrir les plus grands interprètes du répertoire français. Ce trésor, qui sommeillait jusque-là dans les archives de la Comédie Française, est révélé au grand jour au cours d’une exposition aussi étincelante que théâtrale. Plongée dans l’obscurité, la première pièce donne l’impression de pénétrer en pleine coulisse, tel un comédien anxieux, s'apprêtant à se révéler au public. Avec des manuscrits de pièces, des portraits de comédiens et des croquis de scène mythiques, cette entrée fait office d’initiation discrète, de préparation studieuse à une suite qui ne manquera pas d’éclat. Elle est par ailleurs dédiée au comédien préféré de Napoléon, le maître de la tragédie au Premier Empire, le grand Talma. On y découvre certains de ses accessoires de scène, comme d'imposants glaives incrustés, qu’il a portés, et surtout, la fameuse couronne de laurier en or offerte par l'empereur lui-même. Entre le rideau de velours, les ombres projetées des silhouettes de comédiens, et la multitude de joyaux de style antique , la pièce qui suit immerge le spectateur en plein cœur d’une scène de tragédie. Avec un extrait de Ruy Blas en fond sonore, le visiteur se retrouve entouré par les bijoux mythiques de Rachel, héroïne tragique par excellence au dix-neuvième siècle, et de bien d’autres. D’abord associés aux pièces antiques, les bijoux et les ornements deviennent rapidement l’apanage des pièces orientalistes à partir du XVIIe siècle. C’est aussi cette période particulière que l’exposition nous invite à découvrir à travers des couteaux incrustés, la tunique qui habillait Mounet-Sully dans Athalie, ou l’éblouissant diadème porté par Véronique Vella dans le rôle d’Esther. En guise d'épilogue, une série de clichés nous dévoilent certains des plus grands comédiens de la Belle Époque, telles que Sarah Bernhardt et Mademoiselle Bartet, posant en costume de scène, parés de leurs plus beaux bijoux.
Le saviez-vous ?
L'Hôtel de Mercy-Argenteau a été la résidence des compositeurs Boieldieu et Rossini
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