Un brocanteur italien découvre qu'il est propriétaire d'une toile originale de Picasso !
Vous aussi, vous avez un proche qui trouve que Picasso dessine moins bien qu'un enfant de 5 ans ? C'était le cas de Luigi Lo Rosso, qui possédait sans le savoir une toile du maître espagnol pendant 60 ans ! Ce brocanteur italien avait mis la main sur le tableau dans un cave à Capri en 1962, et sa femme l'avait immédiatement qualifié d'horrible, cherchant à tout prix à s'en débarrasser. Malgré cela, l'œuvre représentant un visage féminin déformé est restée accrochée au mur de leur salon à Pompéi pendant plusieurs décennies, avant que leur fils aîné, Andrea, ne développe soudainement un vif intérêt pour elle. En observant des œuvres de Picasso dans une encyclopédie, le jeune homme commence à se poser des questions ; de plus la signature de l'artiste se trouve discrètement cachée dans un coin du tableau. D'abord persuadé qu'il s'agit d'une simple copie, il décide d’explorer cette piste en faisant appel à des experts. Grâce à des analyses chimiques et à des comparaisons avec d'autres œuvres, la famille Lo Rosso entreprend alors un long chemin vers l’authentification. Cinzia Altieri, graphologue et membre du comité scientifique de la Fondation Arcadia, a finalement confirmé l’authenticité de la signature. Son rapport souligne que la signature est bien de la main de Picasso et que le tableau pourrait être l’un des nombreux portraits de Dora Maar, muse et amante de l’artiste. Daté entre 1930 et 1936, le tableau est aujourd'hui évalué à environ 10 millions d'euros : un bon prix pour ce "gribouillage" qui aurait aussi bien pu finir comme cale-porte dans la cave d'une maison familiale. Une histoire qui fait sourire, et rappelle l'aspect arbitraire des valeurs des œuvres dans le monde de l'art...