Provoke, entre poésie et protestation. La photographie au Japon (1960-1975)

Le Bal -
Du 14 septembre au 11 décembre 2016 // 

« Provoke m’a inspiré. La plupart des gens n’y ont pas prêté attention, mais ce mouvement a eu l’effet d’une bombe pour la photographie japonaise », Nobuyoshi Araki.

Nous voulons des photos qui soient des matériaux pour la pensée. C’est sur cette idéologie que se construit le magazine éphémère Provoke, au Japon, au cœur de la contestation de 1968. Si cela vous inspire des pages pleines d’images intellectuelles ou des clichés à messages, détrompez-vous. C’est tout le contraire. Les photographies publiées dans ce magazine sont floues, granuleuses, mal cadrées, saturées … des fautes techniques, oui, mais complètement assumées. En seulement trois numéros, Provoke a signé la rencontre entre la protestation politique et les arts de la performance, révélant ainsi la nouvelle esthétique naissant dans la photographie nippone. Les images, pulsionnelles, transgressives, en rupture totale avec la tradition de l’élégance formelle, séduisent autant qu’elles scandalisent. Cette exposition revient sur la brève existence de ce magazine porté par un poète, Takahiko Okada, un critique, Toji Taki et trois photographes, Takuma Nakahira, Yutaka Takanashi et Daido Moriyama. Leurs trois pratiques se mêlent pour donner naissance à trois usages novateurs de la photographie : protestation, performance et poésie. Un mouvement révolutionnaire intense et immensément créatif, dont l’impact fut fort, non seulement sur les manifestations de l’époque, mais aussi sur les générations de photographes suivantes.

 

 

The Japanese photo magazine Provoke, which ran for three issues in 1968 and 1969, is viewed as a one-of-a-kind agglomeration of post-war artistic efforts. With around 200 objects, this showing unites works by Japan’s most influential photographers including Daidō Moriyama, Yutaka Takanashi and Shomei Tomatsu. These images thus represent both an expression of this political transformation and the renewal of prevalent aesthetic norms.

 

Le Bal
Du 14 septembre au 11 décembre 2016

6 impasse de la défense, 75018 - M° Place de Clichy (2)
Du mercredi au vendredi de 12h à 20h, le samedi de 11h à 20h et le dimanche de 11h à 19h
Nocturnes le mercredi jusqu’à 21h et le jeudi jusqu’à 22h

Fermé le lundi et le mardi
Tarif : 6€ - Tarif réduit : 4€


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CAPTION: Procession of Nuns. Rangoon, Burma/Myanmar, 1994.

MAX PRINT SIZE: 40X60

"Each day these nuns walked a circuit around the city. McCurry asked if he could walk with them to make photographs. With their consent, he accompanied them for several days, searching for the best light and location. Even without their presence, this residential area could make a colourful image. With their presence, McCurry deliberately sought a rainy day in order to have some control over the level of color in the image. The line of their parasols echoes the yellow horizontal and creates the commentary of an adjacent hue upon the red brick."
Bannon, Anthony. (2005). Steve McCurry. New York: Phaidon Press Inc, 29.

Phaidon, Iconic Images, final book_iconic, page 8.

Nuns in Yangon, Myanmar also rely on the local comunity- as did the Buddha himself.

Pictures can offer themselves up to you - but only if you have patience. McCurry asked these nuns if he could follow them on their daily walk around the city. He trailed them for several days until, with rain falling and a brightly coloured building as a fitting backdrop, he captured this graceful image.

National Geographic, Perry Garfinkel (December 2005). Buddha Rising: Out of the monastery, into the living room. National Geographic vol. 208(6) 88-109

Procession of nuns, Rangoon, Burma, 1994. Pg 212-213, Untold: The Stories Behind the Photographs.

Rangoon, Burma, 1994 (South Southeast, pg. 53)
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