Dix étudiants en école d'informatique veulent lancer un projet démentiel : visiter un musée en restant chez soi via une application sur smartphone. Isiko, qui signifie "culture" en zoulou, a l'ambition de bousculer les codes pour rendre la culture plus accessible. L'application permettrait même de se tenir au courant des expositions de l'autre côté de l'atlantique, à Manhattan ! Rien ne pourra empêcher Isiko de grandir, ni l'espace ni les classes sociales ! Sauf... les institutions de l'art. Même si plusieurs entités se montrent ouvertes au projet, comme La Fondation Cartier et La Maison de Victor Hugo, d'autres la perçoivent comme un sacrilège, de peur de manquer de leur dose d'huile sur toiles. La difficultés pour les porteurs de ce projet sont donc de trouver des partenariats : malgré une dimension technique optimale, l'objectif s’oriente surtout vers l’obtention monétaire via une plate-forme de paiement étant donné que les tarifs des expositions seront indexés.

A l'avènement de la réalité virtuelle, le projet semble très actuel. Les visites virtuelles d'expositions entreprennent une démarche d'avant-garde, questionnant le caractère éphémère de l'art et sa démocratisation. Même Guarnica s'est refait une beauté numérique au Musée Reina Sofia à Madrid pour ses 80 ans...! C'est dire !