Au musée du Quai-Branly, des hommes descellent une oeuvre, criant au vol du patrimoine africain
Musée du Quai-Branly
Le musée du Quai-Branly faisait partie des premiers grands établissement parisiens à rouvrir ses portes, après l'épidémie, le 9 juin. Mais cette reprise a été mouvementée par un incident survenu dans l'enceinte du musée des Arts premiers.
Cinq individus se sont introduits dans le musée et ont descellé, vendredi 12 juin, un poteau funéraire Bari du XIXe siècle, originaire d'une tribu entre le Tchad et le Soudan, tout en filmant leur action : "Nul n'a le droit de prendre ce qui appartient au peuple africain parce que c'est notre patrimoine", assure l'un des hommes dans la vidéo postée en ligne, tout en proférant de multiples critiques à l'encontre de la France qui leur a "volé ces biens sous la colonisation".
Ces hommes ont été interpellés par la police et les cinq individus seront jugés fin septembre au tribunal de Paris. Le ministre de la Culture, Franck Riester, a réagit à cette tentative de récupération d'oeuvres en condamnant fermement ces actes “qui portent atteinte au patrimoine. Si le débat sur les restitutions d’œuvres issues du continent africain est parfaitement légitime, il ne saurait en aucun cas justifier ce type d’actions”, a-t-il ajouté. Les restitutions d'oeuvres africaines exposées dans les musées publics français depuis la colonisation restent en effet un sujet délicat qui fait polémique.
L’œuvre ne semble avoir subi aucune dégradation importante et le musée va procéder aux restaurations requises.