Cet été, Franck Scurti transforme au jour le jour le Grand Palais
Cet été, la nef du Grand Palais devient un véritable atelier d’artiste ! Le plasticien français Franck Scurti transforme cet espace en un lieu de création où il pourra construire ses œuvres hybrides. Connu pour être un véritable bricoleur d’objets de récupération, il ne se lasse pas de détourner les codes et symboles du quotidien en de grandes sculptures faites de débris. On se souvient notamment de sa série des « Reflets » reprenant les enseignes traditionnelles du tabac ou de la pharmacie qu’il a déformé comme le ferait un reflet de l’eau…
Après avoir accueilli les œuvres monumentales d’Anselm Kiefer ou Daniel Buren, l’artiste est donc maître du Grand Palais pour le constituer tel qu’il le désire. Une chose est sûre : il ne veut pas en faire une salle d’exposition où seraient déposés des objets fixes et immobiles. Son but est avant tout de renouveler l’espace pour en faire un « anti-Monumenta », un lieu inconstant et imprévisible qui évolue tout le long de l’été. L’intervention de Scurti est d’ailleurs nommée « Au jour le jour », étant pensé comme une métamorphose quotidienne débutant le 18 juillet et se terminant le 23 août.
En suivant cette démarche, l’immense installation De la Maison au Studio (2012), créée à partir de lacets de chaussures nouées entre eux avec des déchets, sera toujours en cours de composition. Haute de 45 mètres, elle sera suspendue au clocheton de la Nef et agrandie au jour le jour. Dans une perspective de dialogue avec le public, l’artiste cherche ainsi à présenter un oeuvre en perpétuelle transformation, évoluant sous le regard des visiteurs et investissant le monument emblématique du Grand Palais avec des objets habituellement laissés à la rue. Une découverte inédite d'un art en mouvement !