Le top des nouveautés littéraires : ces romans qui nous font du bien
Saviez-vous qu'en France, ce sont plus de deux cent livres qui sont édités chaque jour ? Un livre publié est en moyenne tiré à 5000 exemplaires et chaque année, ce sont 78 000 titres qui sont déposés dans le fonds de la Bibliothèque nationale de France, dont 15 000 publiés à compte d'auteur. Alors bonne nouvelle : l'industrie du livre a encore de beaux jours devant elle. Nous vous avons sélectionné le fleuron de ses dernières sorties. Et si on prenait le temps de se faire du bien ?
Mes vies secrètes, Dominique Bona, 2019
« Dominique Bona dévoile avec tendresse et humour les personnages de sa famille imaginaire : Romain Gary, Berthe Morisot, Gala Dalí, Stefan Zweig, Camille Claudel, Colette… Elle raconte la part cachée de ses livres, les enquêtes pleines de risques et d’embûches, les coups de foudre, les hasards et les désillusions qui ont fait de chacun d’eux une histoire intime et fascinante. »
J’entends des regards que vous croyez muets, Arnaud Cathrine, 2019
« ''Je te préviens : je n’ai pas du tout envie de me retrouver dans ton livre.'' Avec ces soixante-cinq récits brefs, Arnaud Cathrine capte les vies d’inconnus croisés dans le métro, au café ou sur la plage. Des destins qu’il observe pour mieux les inventer, à travers un jeu de miroirs où apparaissent les fantasmes de l’écrivain, qui devient à son tour un personnage à part entière. »
Ce qui plaisait à Blanche, Jean-Paul Enthoven, 2020
« Certains êtres sont parfois des virtuoses involontaires de l’instrument que nous sommes. Et ils le sont parce qu’un don mystérieux leur a offert un accès immédiat, presque violent, à ce que, d’ordinaire, nous dissimulons. Ces êtres, que nous identifions à peine quand le hasard nous met en leur présence, jouent d’instinct de cet instrument, donc de nous-mêmes. Rien, pourtant, ne les a préparés à l’exercice auquel ils vont exceller sans le savoir. Blanche était de ces êtres-là… »
La professeure de français, Marie NDiaye, 2020
« Gabrielle est professeure de français à Royan. Elle s’adresse aux parents de Daniella. Dans son monologue vindicatif plane le sentiment d’une faute inexpiable dont la narratrice se sent à la fois accablée et innocente. Comme toujours chez Marie NDiaye, une violence métaphysique se dégage des êtres et des situations, venue de si loin qu’il est impossible d’en déterminer la cause. Elle s’élève contre une injustice originelle indissociable, semble-t-il, de la condition humaine. »
Histoire du fils, Marie-Hélène Laffon, 2020
« Le fils, c’est André. La mère, c’est Gabrielle. Le père est inconnu. André est élevé par Hélène, la sœur de Gabrielle, et son mari. Il grandit au milieu de ses cousines. Chaque été, il retrouve Gabrielle qui vient passer ses vacances en famille. Entre Figeac, dans le Lot, Chanterelle ou Aurillac, dans le Cantal, et Paris, Histoire du fils sonde le cœur d’une famille, ses bonheurs ordinaires et ses vertiges les plus profonds, ceux qui creusent des galeries dans les vies, sous les silences. »
J'irai nager dans plus de rivières, Philippe Labro, 2020
« Les femmes françaises – des portraits inédits de Hallyday, Gainsbourg, Gary – les 5 leçons de Churchill – les mots d’une infirmière – les glaciers bleus et le tronc d’un aspen – le frère disparu – Picasso et Prévert face à la mer – Belmondo qui meurt dans les bras de Denner – la tendresse infinie des enfants – Luchini, Trintignant, Chirac – les résistantes... C’est comme une rivière qui coule, celle d’une vie. Surprenant, révélant la face intime de Philippe Labro, sagesse et passions, aveux et citations, voici le roman vrai d’un homme qui évoque ''les choses fondamentales'' et vient nous dire : ''L’amour existe.'' »
Le regard inconnu, Sylvia Baron Supervielle, 2020
« Une femme debout à sa fenêtre regarde la ville entrer dans la nuit, et son regard se perd peu à peu dans les reflets de la vitre. Dédoublée, elle s’invente des personnages qui la promènent dans les lieux-souvenirs de sa vie : la Seine devient le Río de la Plata et Paris, Montevideo. Se disant ''en proie aux transformations et sur le point de disparaître'', elle a des visions, des révélations qui la font revenir sur les thèmes de ses précédents livres : l’exil, la langue, la peinture, l’oubli, l’amour. On se laisse emporter par ce voyage, entraîner au fil de ce fleuve de mots aux mille accents lyriques. »
Briser en nous la mer gelée, Erik Orsenna, 2020
« Briser en nous la mer gelée. Voici l'histoire d'un amour fou. Et voici une lettre, une longue lettre envoyée à Madame la Juge, Vice-Présidente aux affaires familiales. En nous divorçant, Suzanne et moi, le 10 octobre 2011, elle a soupiré : ''Dommage, je sentais beaucoup d'amour en vous.'' Comme elle avait raison ! Mais pour nous retrouver, pour briser en nous la mer gelée, il nous aura fallu voyager. Loin en nous-mêmes, pour apprendre à ne plus trembler. [...] Tout est Géographie. Qu'est-ce qu'un détroit, par exemple le détroit de Béring ? Un bras de mer resserré entre deux continents. À l'image exacte de l'amour. »
Une piscine dans le désert, Diane Mazloum, 2020
« Fausta quitte Beyrouth pour la maison de son oncle, dans un village entouré de montagnes, à la frontière de trois pays en guerre. Paradoxalement, pour Fausta, c’est le lieu doux des étés de son enfance, le seul endroit capable de l’apaiser. C’est là qu’elle a fait construire une piscine parfaite mais sur un terrain qui ne leur appartient pas. Leo Bendos perturbe son séjour. Il arrive du Canada pour régler cette affaire de piscine : vendre le terrain de sa famille et repartir. L’oncle l’accueille, Fausta l’observe. Ils se découvrent. Tous deux sont fascinés par ce village qui semble contenir le monde, le danger qui peut surgir à tout moment. Ces trois jours vont changer leur vie. »
Les jours, Sylvain Ouillon, 2019
« On verra, dans ce livre extraordinaire, Lénine faire du vélo au parc Montsouris et la reine Victoria décorer l’aïeul pour sa bravoure en Crimée. On rencontrera bien d’autres personnages encore, fameux comme anonymes. L’action commence vers 1830 dans un obscur village de la Creuse, avec René Devoise et Annette Vacher, elle s’achève un siècle et demi plus tard à Madagascar puis à Paris avec Lucien, sur les rives de l’an 2000. Entre les deux, l’Histoire, les guerres, les mariages, les enterrements, le grand fleuve tempétueux des générations. »