Un street-artiste expose les masques de "50 connards" jetés dans les rues parisiennes
On les connaît par cœur ces masques tout bleus et peu esthétiques qui sont aujourd'hui devenus incontournables, un peu malgré nous. On les qualifie de "jetables" et c'est visiblement pris au pied de la lettre, puisqu'on en trouve régulièrement dispersés sur les trottoirs des villes. Un problème écologique que n'hésite pas à dénoncer Toolate, un street-artiste niçois, dans sa nouvelle exposition.
Une exposition masquée
Déjà le street-artiste avait déjà fait parler de lui à Nice en septembre dernier. Pour lutter contre les déchets plastiques et encourager au tri sélectif, il avait remplacé 200 étiquettes de bouteilles Coca-Cola en les renommant "Too Late", une mise en garde contenue dans son nom d'artiste.
Ce mois-ci, le street-artiste a récupéré cinquante masques chirurgicaux utilisés et jetés dans la rue, qu'il a pris soin d'encadrer et de plaquer sur les murs de Paris. Annoncé sur son compte Instagram le 14 novembre dernier, cette étrange exposition sur "50 connards" dénonce le manque de civisme de certaines personnes et sensibilise à la responsabilité environnementale. Vous croiserez peut-être au détour d'une rue ces masques numérotés, signés et scellés sur un mur, accompagnés de la même légende "Voici l'œuvre d'un connard", ou pour la version féminine, d'une "connasse". Ils seront visibles jusqu'au 1er décembre, une date quelque peu ironique qui devait correspondre à la fin du deuxième confinement.
Un danger pour le climat
Bien qu'elle nous fasse sourire, cette exposition cherche surtout à interpeller les passants sur le problème environnemental des masques jetés au sol. D'après Toolate, « Un masque chirurgical met 450 ans à se désagréger. Ces déchets peuvent propager le virus et polluent l’environnement et les océans ». Sensible à l'écologie, le street-artiste prévoit de reverser les bénéfices de la vente aux enchères à l'association marseillaise Un déchet par jour qui lutte contre le gaspillage.