Exposition Matisse au Musée de l'Orangerie : le tournant des années 30
Musée de l'Orangerie
Du 1er mars au 29 mai 2023
Embarquez pour un merveilleux tour du monde aux côtés du plus grand maître de la couleur ! De ses odalisques alanguies à ses paysages de Polynésie française en passant par ses nus féminins renversés et ses jardins d’hiver, l’exposition aborde l’œuvre d’Henri Matisse à l’aube d’une nouvelle ère, celle des années 30. Une décennie de rupture durant laquelle l’artiste, de retour des États-Unis et de Tahiti, pousse à son paroxysme sa réflexion sur le corps des femmes, le décor, la synthèse et la monumentalité. Un renouveau artistique encouragé par la revue Cahiers d’art, porte-voix du modernisme esthétique européen, qui replace le peintre fauve au cœur des débats artistiques de son temps aux côtés de Marcel Duchamp, Kandinsky ou Mondrian. L’exposition, riche de nombreux chefs-d'œuvre, fait cependant la part belle à un autre de ses contemporains : Pablo Picasso.
Henri Matisse, Intérieur au vase étrusque, 1940.
The Cleveland Museum of Art © Succession H. Matisse / Artists Rights Society (ARS), New YorkPhoto Cleveland Museum of Art, Cleveland
En s’appuyant sur une série de peintures peu vues en France à l’instar du Grand nu couché de Baltimore, de La Dame en bleu de Philadelphie ou des Blouses roumaines et de quelques pièces signées du Minotaure, cet accrochage spectaculaire apporte un éclairage neuf sur une décennie cruciale, caractérisée par une radicalité qui le rapproche de son ami et grand rival.
Focus sur...
L'Odalisque à la robe persane jaune anémones
© Succession H. MatissePhoto Philadelphia Museum of Art
De ses voyages au Maghreb, Matisse a conservé un seul motif, celui des précieuses odalisques. Un sujet classique hérité des nus orientalistes aux couleurs chatoyantes d’Ingres et Delacroix, qui conjugue les deux passions du peintre, à savoir les figures et les décors. Durant l’entre-deux-guerres, l’artiste poursuit ses explorations en modernisant l’image qu’il se fait des odalisques, faisant d’elles les nouveaux archétypes de la femme moderne. Pour réaliser cette toile, Matisse s’entoure d’un modèle familier, Hélène Galtzine, vêtue d’une robe persane jaune ouverte sur un chemisier blanc et une jupe verte, immortalisée dans un intérieur savamment étudié truffé d’objets personnels du peintre. Comme si le rêve était devenu réalité…
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