Vidéo : Georges Braque, ses plus belles œuvres sur papier réunies dans l'exposition du musée PAB à Alès
Musée Bibliothèque Pierre André Benoït
Jusqu'au 29 octobre 2023
Ceci n’est désormais plus un secret, c’est au musée Pierre André Benoît à Alès que se joue l’une des plus belles expositions de cet été. L’invité d’honneur n’est autre que Georges Braque, inventeur du Cubisme aux côtés de Picasso… C’est ici, 60 ans après sa disparition, que nous découvrons des pièces inestimables qui n’avaient jamais été réunies en un seul et même lieu. Une célébration intime et magistrale en 200 pièces d’exception, qui s’orchestre dans le musée consacré à son éditeur et ami, PAB. Il aura fallu plus de 4 ans pour donner vie à cette rétrospective majeure, réunissant des œuvres des plus grandes institutions comme la Bibliothèque nationale de France, le Centre Pompidou, l’Institut de France, la fondation Maeght et nombre de collectionneurs privés. Et le résultat est spectaculaire. Quelle émotion face à cette première gravure, en 1907, d’un nu féminin qui annonce la bascule vers le cubisme. Six des dix gravures cubistes réalisées par Braque sont d’ailleurs rassemblées ici en une même salle, c’est une première ! Puis se déroule une impressionnante symphonie d’œuvres sur papier avec des estampes, des lithographies, des eaux-fortes, des gravures sur bois ou sur carton (ses fameuses cartalégraphies), mais aussi des fusains ou des pastels gras à couper le souffle. Et que dire face à cet ensemble saisissant de seize gravures de La Théogonie, jamais réuni depuis plus de 40 ans ! Ici nous admirons le geste de l’artiste, la fluidité du trait, la poésie à l’état pur, doux mélange d’évidence et de doute, assumant un inachèvement si difficile à percevoir dans ses peintures. Au-delà de la puissance graphique des œuvres, nous assistons à la naissance d’une fabuleuse histoire d’amitié, entre un jeune éditeur et poète alésien, et un artiste affirmé, de 40 ans son ainé. Une amitié sincère, qui se concrétisera dans la réalisation de 22 livres d’artiste. Nous découvrons une nouvelle facette du « peintre des oiseaux », loin de toute radicalité, un maître de l’art moderne trop longtemps resté dans l’ombre, un génie discret qui réussira par sa poésie à réconcilier les êtres et les choses, le visible et l’invisible. Un artiste qui comme ses oiseaux, figure l’envol, la liberté, le franchissement des limites, et qui continue à nous rappeler aujourd’hui qu’il ne faut pas imiter ce que l’on veut créer.
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MUSÉE BIBLIOTHÈQUE PIERRE ANDRÉ BENOÎT
Jusqu'au 29 octobre 2023