Galerie Cyril Guernieri : l'exposition consacrée à Marco Mencacci, Francesca Piqueras et Francesco Moretti inaugure le nouvel espace au cœur de Saint-Germain-des-Prés.
Galerie Cyril Guernieri
Du 28 mars au 20 avril 2024
L'exposition Dialoghi Peninsulari - Tre espressioni a confronto à découvrir à la Galerie Cyril Guernieri dans son nouvel espace rue Visconti !
Dites adieu à la rue Mazarine ; la Galerie Cyril Guernieri déménage. Le galeriste nous donne rendez-vous tout près, rue Visconti, au cœur de Saint-Germain-des-Prés dans cette artère mythique de la capitale qui accueillait autrefois Jean Racine, Honoré de Balzac, Eugène Delacroix ou encore l’installation de Christos et Jeanne-Claude en 1961. Ces grandes figures ont laissé place aujourd’hui à de véritables artisans, des génies de la matière, mis en lumière au sein d’une exposition inaugurale tout en élégance.
Pour son grand retour, la Galerie Cyril Guernieri a fait appel à son trio d’artistes italiens virtuoses, et c’est donc avec un plaisir non dissimulé que nous retrouvons la bouillonnante Francesca Piqueras, l’électrisant Marco Mencacci et l’insaisissable Francesco Moretti dans une confrontation d’une grâce inouïe.
Dans un ballet de créations hypnotisantes, lisses ou bien tranchantes, l’exposition opère un dialogue péninsulaire entre l'œuvre épurée et faussement abstraite de ses trois artistes fétiches. Si tous s’inspirent d’un sujet bien réel – les paysages pour Piqueras, les vases pour Mencacci, les silhouettes humaines et animales pour Moretti – les trois artistes se rejoignent dans l’abstraction, unis par leur amour pour les couleurs ardentes et la matière travaillée à l’extrême. Ici, les puissantes photographies d’une mer déchaînée signées Piqueras entrent en collision avec les pièges de cristal parfaitement léchés de Mencacci, tandis que l’esthétique minimaliste des sculptures de métal de Moretti semble créer un pont entre leurs univers opposés. Pourtant, ici, force est de constater que l’harmonie est totale. Malgré leurs différences, Piqueras, Mencacci et Moretti parviennent à unir leurs forces donnant naissance à cette exposition singulière et complémentaire durant laquelle les courbes des déserts de sable de la photographe évoquent l’œuvre serpentine du sculpteur. Les clichés osent, frappent le spectateur là où les silhouettes suggèrent, laissant juste ce qu’il faut à l’imagination pour trouver dans cette exposition la signature commune de trois orfèvres de la matière.
Le saviez-vous ?
Cent soixante-seize mètres, c’est peu. Et pourtant, la rue Visconti est la plus longue des rues étroites de Paris.