Biennale de Lyon 2024 : les œuvres les plus marquantes de cette 17ᵉ édition
Les Grandes Locos
Jusqu'au 5 janvier 2025
Elle est de retour ! La très attendue Biennale d’art contemporain de Lyon revient sur le devant de la scène pour une 17e édition spectaculaire avec cet itinéraire exceptionnel au sein des Grandes Locos, une ancienne friche ferroviaire où l’art contemporain se déploie dans toute sa force vitale. Florilège des œuvres les plus marquantes de cette édition.
Mona Cara, Le Cactus
Sous les voûtes des Grandes Locos flotte un château de conte de fées en jacquard. Avec une maîtrise délicate du textile, Mona Cara réinvente son bistrot d’enfance, un hommage aux racines artisanales et à la culture populaire, mêlant la nostalgie à l'innovation dans un dialogue entre l’intime et le collectif.
Chourouk Hriech, L’oasis des oiseaux
Hriech tisse une fresque en noir et blanc, délicatement tracée à l’encre de Chine, où les oiseaux migrateurs symbolisent les flux et les échanges. À travers des motifs architecturaux et végétaux, elle crée un palimpseste où se croisent les récits des lieux, des hommes et des époques, déployant une cartographie infiniment poétique.
Nefeli Papadimouli, Idiopolis (I - X)
Dans cette installation textile aux couleurs vibrantes, Papadimouli rejoue les gestes de la grève, à la fois figés et en mouvement, lors de performances activant la matière. Ce travail, né d’une réflexion sur la contestation, interroge les luttes sociales contemporaines et les modes de résistance dans un espace collectif.
Pilar Albarracin, Les Marmites engagées
Dans cette œuvre, les cocottes-minutes s’éveillent au passage des visiteurs, chantant l’Internationale socialiste. En jouant de manière ludique et engagée sur le cliché domestique, Pilar Albarracin transforme les marmites en un cri féministe et révolutionnaire, vibrant au cœur de ce lieu industriel.
Oliver Beer, Resonance Project (The Cave)
Dans une obscurité presque totale, Oliver Beer nous plonge dans une atmosphère sonore unique, où les voix de chanteurs résonnent dans des grottes paléolithiques. Cette polyphonie envoûtante, combinée aux vibrations des pigments qui dansent sur des toiles, transporte le spectateur dans un espace méditatif entre passé et présent.
Feda Wardak, Les sols ont vibré
Des cylindres blancs s’élèvent en désordre, défiant la géométrie classique. Feda Wardak s’appuie sur son expertise d’architecte pour proposer une réflexion sur les territoires habités et la résistance face aux dynamiques impérialistes. Son installation invite à repenser la manière dont nous cohabitons avec nos environnements.
Hans Schabus, Monument for people on the move
Cette œuvre monumentale en bois offre une troublante expérience immersive. À l’intérieur de ce grand tube, les visiteurs sont invités à traverser et à repenser leur rapport à l’espace. Schabus déstructure l’architecture pour en révéler les tensions et les forces invisibles, interrogeant ainsi la notion de déplacement.
Jean-Christophe Norman, Le fleuve sans rives - Hans Henny Jahnn
Sur mille pages peintes, le temps et l’espace se diluent. À travers cette œuvre monumentale, Norman explore le lien entre corps et écriture, recréant les récits des voyageurs dans une chorégraphie visuelle et textuelle, étirant le langage au-delà du verbe, comme un fleuve infini qui échappe aux frontières.
Clément Courgeon, La Chariotte des malins
Clément Courgeon nous accueille dans son campement nomade, fraîchement arrivé des routes de France avec sa roulotte tirée par un cheval. Dans une atmosphère de commedia dell'arte, l’artiste tiraillé entre le pop-corn et le folklore raconte son périple avec une générosité qui invite au voyage et à l’enchantement.
Myriam Mihindou, Lève le doigt quand tu parles
Les mains levées de Myriam Mihindou surgissent de l’ombre comme des échos des voix longtemps réduites au silence. Cette installation puissante, inspirée par l’histoire des luttes sociales, incarne à la fois l’oppression et la libération, dans un lieu où travail et revendication se sont souvent rencontrés.
Ces œuvres, puissantes et singulières, résonnent avec la force des lieux et des récits, faisant de cette Biennale un moment incontournable où l’art s’enracine dans la matière et l’humain.
BIENNALE DE LYON - LES GRANDES LOCOS
Jusqu’au 5 janvier 2024
12 Rue Gabriel Péri, 69350 La Mulatière
Tarifs : Plein 18 €, Réduit 10€ (en ligne)
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