Le Printemps de Claude Monet aspergé de soupe
"Ce printemps sera le seul qui nous restera si nous ne réagissons pas. Que vont peindre nos futurs artistes ? A quoi rêverons-nous s'il n'y a plus de printemps ?". Les phrases prononcées par les deux jeunes militantes écologistes ce samedi 10 février résonnent encore au Musée des Beaux-Arts de Lyon.
La Joconde essuie à peine la dernière goutte de soupe de sa vitre que celle du Printemps de Claude Monet en est recouverte. Le tableau du maître impressionniste a en effet été aspergé ce week-end, action revendiquée par Riposte Alimentaire sur son compte X et confirmée par le musée. Une fois de plus, le collectif veut alerter sur la crise climatique et sociale à venir, et demande "l’intégration de l’alimentation dans le régime général de la sécurité sociale". Vagues de chaleur, montée des eaux, diminution des rendements agricoles et crise de l'alimentation... Autant de menaces climatiques auxquelles la France doit faire face et contre lesquelles les militants écologiques tentent de lutter. Leur moyen d'action : alerter sur le sujet et faire le plus de bruit possible pour rappeler à chacun le défi le plus important de notre siècle.
Si, comme Rachida Dati, le maire de Lyon Grégory Doucet apporte son soutien aux équipes du musée, il se fait plus compréhensif que la Ministre de la Culture sur l'action des militantes écologiques. En effet, l'élu Europe Ecologie les Verts admet que "face à l’urgence climatique, l’angoisse est légitime", et affirme y répondre "par une action résolue". Tandis que le Musée dépose plainte pour vandalisme, cette action du collectif nous rappelle qu'il n'y aura pas d'art sur une planète sans vie, et sans nourriture accessible à tous.
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