Picasso, Braque & Cie - La révolution cubiste

Arte replay
Jusqu'au 13 avril 2020

 

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Arte propose un zoom sur le quatuor audacieux qui a diligenté une révolution artistique : Pablo Picasso, Georges Braque, Guillaume Apollinaire et Daniel-Henry Kahnweiler. Une plongée éclairante dans une période de rupture créative. Le documentaire est disponible jusqu’au 13 avril sur le site d’Arte.

Regarder le documentaire

Picasso, Braque & Cie retrace l’aventure de ce quatuor de choc qui révolutionna la peinture, la critique et le marché de l’art au début du XXème siècle. Âgés de seulement 22 ans à 26 ans, les peintres Picasso et Braque, le poète-critique d’art Apollinaire et le marchand Kahnweiler font souffler un vent de liberté sur le monde de l’art qui va tout balayer sur son passage.

Le documentaire nous plonge dans le Paris de la bohème, dans les toutes premières années du siècle passé. Les artistes de toute l’Europe, et parfois même de l’autre côté de l’Atlantique s’y pressent pour goûter à la liberté qui règne dans la « ville Lumière ». Malgré la folie des soirées sur la butte Montmartre, le monde de l’art reste plutôt conventionnel en ce début de siècle. Les salons font et défont encore les réputations, et les Impressionnistes tiennent le devant de la scène.

Nos quatre protagonistes décident d’envoyer valser tout cela et de poser de nouvelles bases sur lesquelles l’art moderne pourra repartir de zéro et s’épanouir librement. Picasso et Braque font littéralement exploser l’ancien système pictural. Point de vue, perspective, figuration … tout passe à la moulinette !

Influencé par Ingres – et notamment par le corps étrange d’une des femmes représentées dans Le bain turc –, Picasso déstructure les corps, les violente, les transforme en puzzle, jusqu’à rendre ses modèles non-reconnaissables. Influencé par Cézanne, Braque démultiplie les points de vue qu’il fond dans un seul et même tableau, offrant une perspective littéralement impossible, fait vibrer les volumes et voler en éclat la géométrie.

La récurrence des petits cubes dans leurs œuvres leur attire les foudres des critiques de l’époque, qui, sous forme de boutade, qualifient alors leur art de « cubiste ». Le nom restera, malgré le désaccord des deux peintres, qui refuseront d’ailleurs de reconnaître la paternité de ce mouvement qu’ils ont lancé sans même le vouloir.

Guillaume Apollinaire soutient sans faille ses deux amis à travers de nombreuses publications dans les journaux et revues d’art. Face à la réaction des critiques, Kahnweiler décide de ne plus montrer en public les tableaux de Picasso et braque, qu’il réserve à des collectionneurs privés – notamment le Russe Choukine. Il développe une stratégie internationale qui va rapidement porter ses fruits, faisant connaître les deux artistes outre-Atlantique.

Les suiveurs ne tardent pas arriver. Fernand Léger, Robert Delaunay, Albert Gleizes et Jean Metzinger commencent à imiter les expérimentations de Picasso et Braque. Mais nos deux loustiques ont déjà pris plusieurs longueurs d’avance. Ils brisent un nouveau tabou en créant à partir de matériaux jugés vulgaires. Braque a recours à un peigne de peintre décorateur tandis que Picasso crée le premier collage à l’aide d’un morceau de toile cirée. Scandaleux !

L’éclatement de la Première Guerre mondiale vient quelque peu ralentir l’activité du quatuor. Braque est appelé au front, Apollinaire s’engage dans la légion étrangère, Kahnweiler s’exile pour ne pas avoir à combattre pour l’Allemagne – son pays d’origine – ou la France, et Picasso reste seul. Quand le conflit se termine, le cubisme semble déjà loin. Mais l’art ne sera plus jamais le même.


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