Voyagez au-delà du rêve australien au sein des Musées d'Art et d'Histoire du Havre

Abbaye de Graville, Hôtel Dubocage de Bléville et la Maison de l'Armateur
Jusqu’au 7 novembre 2021

C’est un voyage exceptionnel et merveilleux que nous propose l’Abbaye de Graville. Nous pénétrons dans ses jardins fleuris et verdoyants, dominant le Havre et l’estuaire de la Seine, pour pénétrer dans ces lieux historiques, abritant entre autres, l’une des plus belles statuaires religieuses de Normandie. Un voyage dans le temps et l’Histoire qui va nous propulser bien plus loin, à 17 000 km de là, faisant escale sur les terres australiennes, dans un périple en deux temps. La première exposition est consacrée à l’art de Papunya, déployant les pages de l’un des chapitres les plus extraordinaires de l’histoire de l’art australien, un mouvement artistique né en plein cœur du désert. Les 14 peintures exposées ici sont rarissimes, regardez leur qualité exceptionnelle, la finesse de leur réalisation, la perfection de la touche… des toiles prêtées  exceptionnellement par l’Ambassade d’Australie où elles résident depuis près d’un demi siècle. Ces œuvres incarnent le combat que mènent les Aborigènes pour faire perdurer et transmettre leur culture et leurs traditions aux jeunes générations, ici rappelé par ces lances et autres outils en bois et en bronze, comme un ultime appel à la sauvegarde de cette mémoire. Et justement, non loin de là, un second volet d’exposition répondant au titre énigmatique de « Kulata Tjuta », se déploie dans la splendide abbatiale, chef-d’œuvre de l’art roman. Nous nous trouvons face à des œuvres à très forte charge spirituelle, ici dans ces espaces empreints d’énergies vibrantes. Une soixantaine de chefs-d’œuvre, peintures, photographies et quelques objets d’art aborigène contemporain sont ici présentés pour raviver ce devoir de mémoire, ce combat sans âge, puisque rappelons-le – l’art aborigène est aujourd’hui considéré comme la plus ancienne tradition picturale au monde, remontant à au moins 40 000 ans… deux fois l’âge de Lascaux. Depuis des millénaires, les descendants n’ont eu de cesse de perpétuer cet art éminemment symbolique. Car si certains voient ici et là des formes abstraites, des courbes, des cercles, des motifs géométriques qui se répètent, d’autres y lisent l’Histoire des grands ancêtres, une traduction mélodique des chants sacrés en peinture, présentant les terres et les individus vus du ciel, voire au-delà, depuis le Rêve. En peignant, l’artiste continue à écrire son histoire, honore ses terres, dans un élan vital s’apparentant à un sens du devoir. Pour cette immense célébration de la culture aborigène, d’autres escales nous attendent, parsemant la ville du Havre çà et là, nous menant des peintures sur écorce de l’Hôtel Dubocage de Bléville à des œuvres inédites d’artistes contemporains trônant au cœur de la Maison de l’Armateur comme une invitation à perpétuer le Rêve, au-delà des frontières et du temps.

 

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Oubliez l’été indien, la saison estivale sera cette année australienne !Séparée par pas moins de 17 000 km des terres australes, la porte Océane se cale à l’heure australienne. La ville portuaire accueille ainsi durant tout l’été un vaste programme d’expositions et d’animations célébrant la créativité et l’innovation des natifs de l’île tout en rendant un vibrant hommage à la culture aborigène. Découvrez la belle exposition Australie, Au-delà du rêve aux Musées d'Art et d'Histoire du Havre.

Voici la promesse faite par les Musées d’Art et d’Histoire du Havre : découvrir la richesse naturelle et séculaire de cette terre située aux confins du monde. Les trois sites mettent ainsi à l’honneur la culture Aborigène, ses techniques et ses traditions dans une riche programmation à travers la ville, pensée comme autant d’escales vers cet autre lointain rivage. L’Abbaye de Graville abrite ainsi de merveilleuses peintures de la communauté Papunya Tula, mouvement pictural Aborigène des années 70, mises en relation avec une poignée d’œuvres contemporaines réalisées entre 2018 et 2020 et issues d’une collection particulière, Kulata Tjuta, tandis que l’Hôtel Dubocage de Bléville expose 16 peintures aux pigments naturels sur écorce créées par des membres des différentes communautés de la Terre d’Arnhem, région tropicale du nord du pays déclarée « réserve Aborigène » en 1931. Perpétuant les techniques et motifs traditionnels des communautés Aborigènes, ces œuvres sur écorce, lointaines héritières des cérémonies et rituels ancestraux, avaient notamment suscité l’admiration du chef de file du surréalisme André Breton. La Maison de l’Armateur dévoile quant à elle deux œuvres contemporaines d’artistes Aborigènes. Célébration d’un art ancestral et spirituel, ces diverses expositions soulignent également le combat exercé par ces artistes, luttant pour la préservation et la transmission de leur culture aux jeunes générations, et ce au-delà des frontières du réel.

 

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FOCUS SUR 

 

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Long Jack Phillipus Tjakamarra : Carte aux trésors 

Issu d’une des plus célèbres fratries de l’art Aborigène, Tjakamarra réalise en 1975 une fresque monumentale, retraçant l’Histoire de l’Opossum à Nyamuranya. L’œuvre, exécutée à plat, représente les lieux sacrés de leurs ancêtres vus du ciel. Cette cartographie révèle les empreintes d’animaux sauvages tandis que les cercles concentriques symbolisent les points d’eau sur lesquels se retrouver. L’œuvre, ainsi que 13 de ses semblables, ornent les murs de l’Ambassade d’Australie à Paris depuis son inauguration en 1977.

 

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Tuppy Ngintja Goodwin : Tradition séculaire

Voici l’une des dernières créations de l’artiste, réalisée en 2019 : Antara. Tuppy Goodwin illustre ici son « Tjukurpa », son Temps du Rêve. Intime et universel. Il désigne plus largement le lien éternel noué à notre pays et à ses traditions. L’artiste utilise divers symboles pour représenter une réalité terrestre tout en laissant libre cours à l’interprétation émotionnelle, cosmogonique ou conceptuelle.

 

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Curly Barradjunka : Mythes immortels 

En 1977, l’artiste Aborigène Curly Barradjunka réalise, dans le style dit « Rayon X », ce gigantesque Crocodile légendaire sur écorce. Oscillant entre style figuratif et géométrique, la peinture, exécutée en pigments naturels prélevés dans les dépôts d’ocre, dévoile une partie des entrailles de l’animal sacré. Les parties hachurées évoquent quant à elles les peintures corporelles cérémonielles des Hommes.

 

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Focus sur... 

Dans les années 70, sur les conseils d’un instituteur australien, plusieurs artistes Aborigènes originaires de la petite ville désertique de Papunya, délaissèrent les modèles académiques occidentaux afin de développer leur propre style. Ils reprennent alors possession de leur histoire, de leurs mythes, se réappropriant les motifs de leurs ancêtres. Ils conjuguent ainsi la force des symboles avec une palette graphique et colorée : sur un fond sombre, rappelant les terres arides du désert australien, les motifs se répètent, sublimés par la méthode pointilliste, révélant subtilement les contrastes. Gardiennes des traditions, ces œuvres empreintes de poésie cristallisent une identité Aborigène contemporaine.

Vous voulez poursuivre l'escale australienne ? Découvrez ici l'exposition du Muséum du Havre

MUSÉE HÔTEL DU BOCAGE DE BLÉVILLE
1 rue Jérôme Bellarmato, 76600 Le Havre

ABBAYE DE GRAVILLE
53 rue de l’Abbaye, 76600 Le Havre

MAISON DE L’ARMATEUR
3 quai de l’Ile, 76600 Le Havre
Jusqu’au 7 novembre 2021


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CAPTION: Procession of Nuns. Rangoon, Burma/Myanmar, 1994.

MAX PRINT SIZE: 40X60

"Each day these nuns walked a circuit around the city. McCurry asked if he could walk with them to make photographs. With their consent, he accompanied them for several days, searching for the best light and location. Even without their presence, this residential area could make a colourful image. With their presence, McCurry deliberately sought a rainy day in order to have some control over the level of color in the image. The line of their parasols echoes the yellow horizontal and creates the commentary of an adjacent hue upon the red brick."
Bannon, Anthony. (2005). Steve McCurry. New York: Phaidon Press Inc, 29.

Phaidon, Iconic Images, final book_iconic, page 8.

Nuns in Yangon, Myanmar also rely on the local comunity- as did the Buddha himself.

Pictures can offer themselves up to you - but only if you have patience. McCurry asked these nuns if he could follow them on their daily walk around the city. He trailed them for several days until, with rain falling and a brightly coloured building as a fitting backdrop, he captured this graceful image.

National Geographic, Perry Garfinkel (December 2005). Buddha Rising: Out of the monastery, into the living room. National Geographic vol. 208(6) 88-109

Procession of nuns, Rangoon, Burma, 1994. Pg 212-213, Untold: The Stories Behind the Photographs.

Rangoon, Burma, 1994 (South Southeast, pg. 53)
South Southeast_Book
Steve Mccurry_Book
Iconic_Book
Untold_book
final print_MACRO
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Suivez le regard de Steve McCurry à Caumont-Centre d'art dans cette toute dernière exposition photo.