Exposition Aqua Mater : les photographies de Sebastião Salgado exposées dans un superbe pavillon sur le Parvis de la Défense
Pavillon Aqua Mater
Du 1er avril au 22 septembre 2022
Mais que se passe-t-il sur le parvis de La Défense ? Durant six mois, le quartier d’affaires, véritable poumon économique de la capitale, abrite en son sein un projet titanesque, une installation en bambou créée de toute pièce, longue de 65 m et s’élevant à plus de 10 m de haut. Une arche de Noé contemporaine imaginée par l’architecte colombien Simón Vélez sur le modèle des malocas amérindiennes (ces grandes constructions de piliers de bois avec un toit en feuilles de palmiers), et qui constitue la promesse d’un long voyage vers les terres reculées d’Amérique latine. Une fois rentrés dans l’imposante architecture, la magie opère directement. Démarre dès lors une expérience onirique et multisensorielle avec des créations musicales sur le thème de l’eau, des effets de brume et des bougies au sol. Paris paraît bien loin tandis que l’Amazonie semble s’être frayée un chemin dans ce qui reste aujourd’hui une jungle urbaine en apparence impénétrable. Le gigantesque pavillon démontable, érigé seulement le temps d’une exposition inédite aux couleurs de la forêt amazonienne, offre pour l’occasion un écrin naturel aux élégantes photographies de Sebastião Salgado. Militant humaniste et voyageur infatigable, le photographe franco-brésilien confirme ici une fois de plus sa position d’acteur environnemental engagé en sensibilisant les visiteurs à l’importance de l’Eau, ce bien commun absolument vital, le plus précieux dont dispose l’Humanité, mais sans qui la Vie est impossible. Au fil de ses nombreux voyages, le photographe globe-trotteur a éprouvé la fragilité de notre écosystème et le caractère éphémère de ses ressources. Son œuvre, résumée ici en quarante-deux clichés inédits en noir et blanc, parle pour lui. Cette série de photographies constitue un hommage absolument saisissant à la nature, tout en réaffirmant notre devoir fondamental de la protéger. L’exposition offre alors un moment suspendu, qui nous invite à la contemplation, mais surtout à la réflexion sur l’avenir de notre planète et la beauté fragile des éléments qui la composent.
Le saviez-vous ?
Ce pavillon vous dit quelque chose ? Certains ont déjà pu croiser sa route lors des Rencontres des photographies d’Arles en 2018 ! L’édifice abritait alors une exposition consacrée à Matthieu Ricard, autre photographe engagé dans la sauvegarde de l’environnement.