Exposition Sam Szafran au musée de l'Orangerie, retour sur l'obsession d'un peintre

Musée de l'Orangerie
Du 28 septembre 2022 au 16 janvier 2023

 

2

De Sam Szafran, nous connaissons finalement peu de choses. L’artiste, rescapé de la rafle du Vél d’Hiv, a entre- tenu tout au long de sa vie l’anonymat, privilégiant la solitude de son atelier aux soirées mondaines dans un seul but : celui de laisser parler son œuvre à sa place. Trois ans seulement après sa disparition, le musée de l’Orangerie prend au pied de la lettre le testament laissé par ce peintre autodidacte en mettant en avant son travail à la lumière de ses nombreuses séries. À travers la sélection d’une soixantaine de pastels, aquarelles et dessins au fusain, l’institution parisienne propose ainsi une vue d’ensemble de l’œuvre minutieuse, à la fois chaotique et ordonnée, de Sam Szafran. L’exposition, construite autour de ses vues de l’atelier de la rue Crussol, ses créations de l’imprimerie Bellini et ses paysages urbains, restitue avec brio le caractère obsessionnel du peintre, hanté tout au long de sa vie par certains sujets directement inspirés de son environnement.

 

1

Certains motifs traversent ainsi 60 années de création, à l’image de ses vues tourbillonnantes d’escaliers ou de ses espaces intérieurs fourmillants de détails. Dans un incessant va-et-vient artistique, le peintre décline inlassablement ses thèmes de prédilection, au gré de ses expérimentations esthétiques et chromatiques, déconstruisant la perspective, multipliant les temporalités. Une manière rassurante pour l’artiste de répondre à ses interrogations et à ses questionnements existentiels. Mais alors que nous étions définitivement tentés par cette image d’un homme solitaire coupé du monde, l’Orangerie lève une partie du voile sur les inspirations du maître. Nous découvrons alors Sam Szafran fin connaisseur de Degas, amoureux du cinéma et fervent admirateur du sculpteur Alberto Giacometti, chez qui le peintre apprécie la déconstruction de l’espace et du mouvement. Le musée nous donne ainsi quelques clés de lecture pour aborder les visions éclatées du dessinateur, artiste insaisissable que le monde de l’art compte bien rattraper.

LE SAVIEZ-VOUS ?
Lié par une profonde amitié avec Henri Cartier-Bresson, Sam Szafran initia son vieil ami photographe à la pratique du dessin dans les années 1970.

Découvrez l'autre exposition consacrée à Sam Szafran dans la capitale. Direction la Galerie Dil pour découvrir une autre facette du peintre.


Vous aimerez aussi…

Exposition Eva Jospin, Grand Palais, Eva Jospin au Palais des Papes, 2024, Vue de l'exposition (5)
  • Contemporain
  • Insolite

Exposition : Eva Jospin la grande invitée du Grand Palais pour une carte blanche mémorable

GRAND PALAIS
Du 6 décembre 2025 au 25 mars 2026

Eva Jospin joue sa carte blanche dans les espaces du Grand Palais, offrant une immersion totale dans ses forêts énigmatiques et ses architectures oniriques. Une exposition qui promet !

Exposition Ernesto Neto, Grand Palais, Ernesto Neto, MAAT 2024 - foto de Joana Linda
  • Contemporain
  • Insolite

Exposition Nosso Barco Tambor Terra : Le monde d'Ernesto Neto envahit le Grand Palais en 2025

GRAND PALAIS
Du 2 juin au 31 août 2025

C’est une exposition inédite que nous propose l’artiste brésilien Ernesto Neto avec son installation monumentale Nosso Barco Tambor Terra au Grand Palais.

Exposition Corps et âmes à la Bourse de Commerce - Gideon Appah, The Woman Bathing, 2021.t
  • Incontournable
  • Classique

Exposition Corps et âmes à la Bourse de Commerce

Bourse de Commerce
Du 5 mars au 25 août 2025

Des colosses d’Auguste Rodin aux corps inversés de Georg Baselitz , la Bourse de Commerce prend le pouls de l’âme humaine dans cette exposition charnelle.

Exposition Luc Delahaye, Jeu de Paume, Paris, Luc Delahaye, Un feu, 2021, ©Luc Delahaye
  • Photo

Exposition Luc Delayahe au Jeu de Paume : un photoreportage intime et puissant

Jeu de Paume
Du 10 octobre 2025 au 25 janvier 2026

Dans cette exposition consacrée à Luc Delahaye au Jeu de Paume, entrez dans le monde à la fois rugueux et silencieux, immense et intime du photoreporter.