La pièce en deux mots : Une jeune femme plonge dans un livre d'Histoire légué par sa grand-mère historienne récemment disparue. Elle décide de restituer la parole des grandes oubliées des siècles passés.

« Ce n’est pas parce que l’on ne parle pas des choses qu’elles n’existent pas ». La phrase, projetée dès le début du spectacle au fond de la scène, annonce la couleur. La Folle et inconvenante histoire des femmes crie haut et fort des siècles de lutte, d'existence même, effacés par les livres d'histoire et la mémoire collective. La pièce, portée par l'épatante Diane Prost, met en scène une jeune femme qui, à travers un livre d'histoire, nous rappelle le sort de nos ancêtres. Un seul en scène magistral qui aborde la condition féminine de la Préhistoire à nos jours avec humour et colère. Un spectacle explosif et résolument engagé durant lequel la jeune comédienne se glisse dans la peau de personnes féminins, réels et fictifs, hétérosexuels ou homosexuels, pour leur donner vie, réhabiliter leur mémoire ou restituer la parole à celles que l'on n'a pas écouté. C’est ainsi que Diane Prost interprète tour à tour, Sacha, Cornélia, Chlamydia, Jeanne d'Arc, Olympe de Gouges... mais aussi le philosophe Jean-Jacques Rousseau dont les propos tenus sur la gent féminine sont tout simplement glaçants. L'émotion s'invite tout au long de la pièce, lors du procès de Jeanne d'Arc, lors du plaidoyer tenu par Olympes de Gouges peu avant son exécution, lors du discours de femmes anonymes éprouvées par leur condition. Un récit bouleversant qui atteint son apogée lorsque la jeune comédienne découvre paar hasard les dernières confessions de sa grand-mère.