L'exposition Christian Louboutin : Spectaculaire et flamboyante au cœur du Palais de la Porte Dorée

Palais de la Porte Dorée
Du 16 juin 2020 au 3 janvier 2021

C’est une exposition aux multiples facettes que nous propose le Palais de la Porte Dorée, invitant l’illustre chausseur Christian Louboutin à nous révéler les dessous de la création de ses souliers. Rouge, forcément rouge. A commencer par ce pop corridor dédié aux tapis rouges... Christian Louboutin est le chausseur des stars – cité dans 120 chansons – et la star des chausseurs avec des milliers de souliers dessinés, et ses célébrissimes talons vertigineux de 16 cm. Le styliste de 57 ans célèbre à travers cette exposition ses 30 ans de création. Un parcours fastueux de 1300 m²  – rien que ça - pour le roi du talon aiguille, icône de la pop culture venant du monde du spectacle, à la tête d’un empire qui emploie 2000 personnes et compte plus de 150 boutiques dans le monde.

Le lieu déjà. Nous sommes ici au Palais de la Porte Dorée, un musée cher au créateur puisque c’est là qu’est née sa vocation… Un chef-d’œuvre architectural de l’art déco construit pour l’Exposition coloniale de 1931 dont la façade richement ornementée le fascine dès le plus jeune âge, lui qui est l’enfant du quartier. C’est là qu’il puisera une grande partie de son répertoire de formes et de motifs, dont ceux qui nourriront le soulier Maquereau réalisé en cuir métallisé et directement inspiré de l’iridescence des poissons de l’Aquarium tropical. Mais ce qui va piquer l’inspiration de notre artiste en herbe, c’est ce panneau d’un escarpin rayé de rouge – pour éviter d’abimer le parquet, qu’il découvrira à l’entrée du musée à l’âge de 10 ans. Une affichette qui par la suite inspira l’iconique soulier Pigalle.

Flamboyant, audacieux, sulfureux, le créateur nous ouvre ici les portes de son imaginaire, infusé de références aux voyages, comme en témoignent les nombreuses collaborations artistiques présentées ici.

Nous sommes accueillis dans une chambre de bonne parisienne, façon années 80, sans doute une réplique de l’espace où notre créateur fera ses premiers essais de talons, construits avec des cannettes de bière Guinness… C’est la naissance de son style aussi sexy qu’insolent. Car il en a fallu de l’audace et de l’impertinence à notre époque pour imposer aux femmes cette mode particulièrement inconfortable – celles qui ont déjà porté des talons de plus de 12 cm ne nous contrediront pas… Et le créateur s’en amuse en reconnaissant qu’on ne vient pas chez lui pour acheter des pantoufles… Ses escarpins iconiques à la semelle écarlate et aux talons aiguilles vertigineux auraient néanmoins selon lui un autre atout que leur ultra-féminité : celui de ralentir la démarche… là encore on le contredira pas notre créateur… « arrêter de courir » donc. Et pour le coup, cela fait parfois du bien.

Parmi les immanquables de l’exposition : une large sélection de souliers sont présentés, dont certains jamais exposés, des pièces patrimoniales iconiques comme ses escarpins à boucle de 1993 décorés d’une pensée, modèle sur lequel il peindra à la main et au vernis à ongles sa première semelle rouge. Des modèles cultes aux côtés d’œuvres exclusives. Regardez un peu cette salle aux sculptures gainées de cuir – le corps modelé n’est autre que celui de son amie Arielle Dombasle – réalisées par le duo d’artistes anglais Whitaker et Malem et déclinées selon les couleurs de la collection des Nudes, comme autant de carnations différentes, les vitraux réalisés par la Maison du Vitrail, un cabaret Bhoutanais sculpté avec un hologramme de l’effeuilleuse Dita Von Teese, une salle fétichiste aux images glamour réalisées par David Lynch, sans oublier ce palanquin d’argent façonné à Séville, entouré de cierges monumentaux et de fleurs, où trône en guise d’icône un stiletto géant taillé dans un bloc de cristal, nous rappelant non sans humour le culte voué au soulier d’aujourd’hui. Une ode à l'escarpin dans une scénographie éblouissante.

 

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Exclu ! En avant première des photos de la fabuleuse exposition dédiée au célèbre créateur Christian Louboutin au Palais de la Porte Dorée.

Messieurs, si le cadeau que vous avez fait à votre compagne pour la Saint-Valentin n’a pas été à son goût, il est encore temps de vous rattraper ! Si Madame aime les chaussures, l’exposition Christian Louboutin lui fera plaisir assurément plaisir. Le Palais de la Porte dorée consacre son grand rendez-vous de début d’année à cette figure incontournable du monde de la mode, célèbre créateur de souliers que ces dames s’arrachent.

Le choix du lieu n’est pas anodin. Louboutin aimait y flâner enfant, s’imprégnant de la diversité des arts décoratifs et des arts appliqués qu’il découvre alors. C’est dans ce temple parisien de l’Art Déco que lui est venue l’idée du soulier Maquereau, réalisé en cuir métallisé, qui s’inspire de l’iridescence des poissons de l’Aquarium tropical. C’est également ici qu’il imagine son iconique soulier Pigalle, inspiré par un panneau interdisant le port de talons aiguilles. Interdiction qu’il n’a eu de cesse de combattre depuis !

 

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L’exposition nous plonge dans un univers foisonnant, flamboyant et audacieux, couvrant près de trente ans d’une carrière riche en références au monde de la pop culture, du spectacle, de la danse, de la littérature et du cinéma. Vous pourrez faire du lèche-vitrine, dévorant du regard ses fameux escarpins à la semelle rouge. Vous jouerez à la star devant la Nominée, chaussure coiffée d’un nœud en pellicule de film, et serez pris d’un furieux besoin de vous déhancher face à la Bottinos et à ses motifs latino.

L’envie vous prendra peut-être d’essayer ces bottines vertes dorées ou ces mocassins couleur bleu-marine surmontés d’une rose rouge étincelante. Vous découvrirez également des collaborations exclusives qui témoignent de la passion du créateur pour les métiers d’art, dont des vitraux réalisés par la Maison du Vitrail, un palanquin d’argent sévillan ou encore un cabaret sculpté au Bhoutan. Les quelques œuvres qui composent le musée imaginaire de l’artiste, dont le portrait précieux d’un gentilhomme du XVI e siècle et des poupées Kachina, vous permettront de mieux saisir l’imaginaire qui soutient l’œuvre de Louboutin.

P.S. : Ne soyez pas surpris si, après la visite, votre compagne souhaite passer par la boutique souvenirs. On vous aura prévenu !

The French famous shoes designer presents his works and his visual universe at the magnificient Palais de la Porte dorée. A must-see for fashion victims !


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