Banksy va-t-il perdre la propriété de ses œuvres ?
Le street-artiste fait de nouveau parler de lui… mais à son détriment ! Son anonymat commence à lui jouer des tours, puisqu’après plusieurs reproductions de sa création phare Le lanceur de fleurs, le comité de l’Office de l’Union européenne pour la Propriété Intellectuelle (EUIPO) a acté que Bansky ne pouvait être identifié comme en étant l’auteur.
L’anonymat contre la loi
C’est une affaire bien étrange : le street-artiste Banksy se voit dépossédé de ses œuvres. En effet, son identité restant secrète et ses signatures rares, l’artiste ne peut prétendre détenir des droits sur ses créations. Encore moins en sachant qu’il utilise pour support des lieux publics ou privés sans permission, rappelle le comité.
En octobre 2019, Banksy était déjà soupçonné de contourner la loi en vendant des produits officiels sur sa boutique en ligne. On pouvait trouver dans une boutique londonienne des objets estampillés par des œuvres de l’artiste qui s’achetaient ensuite sur son site. Ainsi, ces deux affaires fragilisent le street-artiste, qui pourrait perdre ses marques et ses œuvres dans leur globalité tant qu’il demeure dans l’anonymat.
Vol du Lanceur de fleurs
Cette célèbre œuvre de Banksy représente un manifestant masqué sur le point de lancer un bouquet de fleurs. Apparue sur un mur de Jérusalem en 2005, le mystérieux artiste avait déposé une marque pour ce pochoir auprès de l’Union européenne.
Néanmoins, en 2018, la société de papeterie Full Colour Black avait reproduit cette œuvre sur plusieurs supports, se voyant alors attaqué par Pest Control Office, l’organisation qui représente les intérêts de Banksy. Mais pour l’EUIPO, l‘artiste a cherché à protéger ses droits « Le problème que posent les droits de Banksy sur l'œuvre Le lanceur de fleurs est clair : protéger ses droits au titre de la propriété intellectuelle exigerait qu'il perde son anonymat, ce qui nuirait à son personnage ». De ce fait, il ne peut être identifié comme le propriétaire incontestable de telles créations. Ainsi, le comité a invalidé la marque déposée et ordonné à l’artiste de payer les frais de justice de Full Colour Black. Banksy a deux mois pour faire appel à cette décision, sans quoi il se verra dépossédé de son œuvre phare. On attend donc la suite de cette affaire…