La Lune
Grand Palais
Du 3 avril au 22 juillet 2019
C’était il y a 50 ans, nous célébrions les premiers pas de l’Homme sur la Lune. Un demi-siècle plus tard, le Grand Palais nous propose une exposition inédite de près de 200 œuvres, dédiées à cet astre aussi énigmatique que mythique. Une occasion unique de découvrir toutes les facettes, cachées ou non, de la Lune. Une traversée des arts, de la mythologie grecque à la conquête spatiale, de l’antiquité à l’art contemporain, qui couvre toutes les formes créatives : peinture, sculpture, photographie, vidéo… avec - c’est une première - des œuvres créées sur mesure pour l’exposition. Parmi les grands noms que l’on croisera dans ce voyage lunaire : Chagall, Man Ray, Miro, Rodin ou Vallotton. Ici vous serez invité d’entrée de jeu à revivre les premiers instants de l’expédition Apollo 11, touchant du doigt (ou presque) les objets historiques de la mission. Nous sommes le 21 juillet 1969, nous sommes face au matériel de l’époque : casque, gant, appareil photo, échantillons de roches lunaires... Emouvant.
Mais on a souvent oublié qu’avant de fouler du pied l’astre sœur de notre planète, son image était sombre, presqu’inquiétante. La lune a longtemps été fantasmée et observée de loin, infusant nos mythes. Chez les peintres de la fin du siècle des Lumières, son éclat blafard nocturne annonce la venue de fantômes, aux cauchemars et à la mélancolie. Une immersion libre dans la beauté, le rêve et l’imaginaire. On pense alors immédiatement à Marc Chagall, qui préfère la facette mystérieuse et poétique de l’astre luisant doucement la nuit, comme ici avec ses amoureux bercés par sa douce lumière bleue. La lune c’est aussi l’allégorie de la femme souvent qualifiée de « lunatique »… Rêveuse, inconstante, déroutante... Mais à quand une femme sur la lune nous demandent Aleksandra Mir ou Sylvie Fleury avec ses fusées en rouges à lèvres roses pailletés ?
Yinca Shonibare quant à lui revendique avec son œuvre intitulée Space Walk (2002) et ses cosmonautes vêtus de combinaisons en wax aux couleurs chaudes, la part que l’homme africain pourrait jouer dans la conquête spatiale. On nous parle de croyances religieuses, de mythes et légendes, d’astre sacré de pouvoirs étranges. On nous parle d’avancées scientifiques, de la lunette astronomique de Galilée en 1609 à nos modélisations ultra-précises d’aujourd’hui. Pourquoi le ciel y est-il toujours noir, pourquoi le drapeau américain planté par Neil Armstrong flotte alors qu'il n'y a pas d'atmosphère sur la Lune, ou encore d’où viennent les nombreux reliefs à sa surface ? Pourquoi alors que la Terre tourne, ne voit-on partout dans le monde qu’une seule et unique face de la lune ? Autant de questions et de mystères sur l'astre sélène – peut-être trop d’ailleurs… – auxquels tentent de répondre les artistes de cette exposition.
Nos photos de l'exposition :
Il y a tout juste cinquante ans, l’Homme posait pour la première fois les pieds sur la Lune. L’anniversaire de cette découverte historique est l’occasion de se remémorer l’histoire qui relie les hommes à ce satellite qui continue d’être une source d’inspiration intarissable pour les artistes. De l’expédition d’Apollo 11 qui a suscité de nombreuses controverses, aux premières tentatives de dessiner la lune en passant par les croyances et les légendes populaires, cette exposition nous propose de faire partie d’un voyage qui nous mènera jusqu’à cet astre fascinant. Les œuvres présentées sont d’époques diverses : certaines datent de l’Antiquité et d’autres de notre époque et pour la majorité, elles ont été produites en Europe, mais quelques unes viennent également d’Afrique et d’Orient. Tantôt représentée de manière inquiétante tantôt de façon douce, on ne peut qu’être frappé par la façon dont chaque artiste est parvenu à s’approprier la Lune : Thomas Harriot a tenté dès 1609 de la représenter en croquis, Paul Delaroche dans son tableau La Jeune Martyre en a fait un astre mystique et symbolique, Marc Chagall en 1949 dans son Paysage bleu l’a illustrée de façon poétique et sublime et Leonid Tishkov dans son œuvre Private Moon réalisée entre 2003 et 2017 en a fait un compagnon de voyage. C’est L’endymion endormi de Canova qui clôt cet accrochage inédit, vous laissant ainsi rêveur et méditatif.
On the occasion of the 50th anniversary of the first steps of the man on the moon, this exhibition offers a surprising, sometimes disturbing, trip to the star.