Michel-Ange, le street artiste de Florence ?
Michel-Ange serait-il la précurseur du street-art ? Œuvre d'art ou vandalisme, les récentes recherches d'Adriano Marinazzo pourraient bien révéler une nouvelle facette du génie de la Renaissance.
C'est en travaillant à l'élaboration d'une exposition consacrée au plafond de la chapelle Sixtine du Vatican qu'Adriano Marinazzo, conservateur au Muscarelle Museum of Art de l'Etat de Virginie aux États-Unis, a redécouvert un dessin signé Michel-Ange et conservé au Louvre. Il a alors immédiatement reconnu dans cette esquisse une tête sculptée sur un mur du Palazzo Vecchio, attribué au peintre selon la légende populaire. C'est notamment sa position sur un pan de mur difficilement accessible car surveillé par des gardes qui a interpelé le chercheur. Pour y avoir accès, le sculpteur devait bénéficier d'un statut officiel. Or, Michel-Ange exposa en 1504 dans la cour du palais sa sculpture de David, invalidant la justification de cette gravure comme potentiel acte de vandalisme. Une inscription mystérieuse ornerait d'ailleurs le dessin du Louvre : « Chi dire mai chella f[osse] di mia mano ? [qui pourrait dire que c'était de ma main?] ». Le modèle de ces deux portrait pourrait être Francesco Granacci, peintre ami du maître de la Renaissance, comme le mentionne Giorgio Vasari dans ses Vies d’artistes.