Exposition Toyen : découvrez l'écart absolu au Musée d'Art Moderne de Paris
Mam - Musée d’Art moderne de Paris
Du 25 mars au 24 juillet 2022
Toyen. Un nom d’artiste encore méconnu en France. Jusqu’à cette vertigineuse exposition du musée d’art moderne de la ville de Paris qui consacre pour la première fois en France cette artiste majeure du surréalisme… Et même au-delà. Toute sa vie, Toyen n’aura qu’une seule ambition, obsessionnelle, se servir de sa peinture pour interroger l’image. Donner forme à ce qui n’en a pas. Marie Čermínová, alias Toyen, choisit ce pseudonyme masculin, en écho brûlant au terme de « citoyen » si cher à son cœur. Une artiste géniale et visionnaire qui préfigurera sans le savoir l’abstraction lyrique, 30 ans avant que ce mouvement n’émerge en France. Une artiste singulière en tout, révolutionnaire et imprévisible, qui deviendra une figure incontournable du surréalisme tchèque, admirée par Breton et Eluard. Une artiste engagée qui défiera le fascisme pendant la guerre et refusera le totalitarisme de son pays, s’exilant à Paris. Nous déambulons ici dans un dédale de tableaux, hantés par des hallucinations poétiques, paysages abandonnés et autres illusions d’optiques. Une énigme trouble qui se déploie ici en quelque 150 chefs-d’œuvre, nous plongeant au cœur d’un univers étrange, un imaginaire bouillonnant teinté d’une folie audacieuse, mêlant la fièvre d’un cauchemar à la magie d’un rêve, avec en toile de fond un érotisme noir omniprésent. Nous sommes invités à lire entre les lignes, à ne plus seulement nous fier aux premières apparences, par cette artiste qui n'a eu de cesse de brouiller les pistes pour braver les interdits de son temps.
Tracés courbes aux formes arachnéennes, silhouettes monstrueuses et surréalistes surgissant dans la nuit, constellations d’objets hétéroclites lévitant dans les airs… Ces œuvres composites portent toutes la signature de Toyen, artiste féminine au pseudonyme masculin, figure centrale du mouvement surréaliste tchèque au siècle dernier. Inconnue en France, cette précurseure de l’abstraction lyrique et fondatrice du style « artificialisme » avec son compagnon Jindřich Štyrský, fait aujourd’hui l’objet d’une vaste rétrospective au musée d’Art moderne de Paris. Une exposition, riche de plus de 150 chefs-d’oeuvre (peintures, dessins, collages et livres), qui marque la consécration d’une femme au parcours exceptionnel. Admirée tant par André Breton que par Paul Éluard, l’artiste peintre dont l’imagination visuelle possédait, dit-on, l’acuité et la véracité du rêve, la fièvre et la folie d’un cauchemar, signe de son vivant une oeuvre audacieuse et mélancolique, teintée d’érotisme noir. Un monde de choses abandonnées, hallucinations poétiques et illusions d’optiques en tout genre, désormais célébré dans toute l’Europe.
Passée par Prague et Hambourg l’an dernier, cette exposition entend bien réhabiliter définitivement l'œuvre de Toyen dans la Ville Lumière, berceau du mouvement qui a vu naître Marie Čermínová en tant qu’artiste et dans lequel elle repose encore aujourd’hui.
Tentez de gagner votre place pour cette exposition lors de notre événement La Grande cueillette de la culture le 3 juillet au Palais Royal. Plus d'informations sur l'association Culture and the City ici.
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