L'exposition Naples à Paris au Musée du Louvre nous plonge dans les belles collections italiennes
Musée du Louvre
Du 7 juin 2023 au 8 janvier 2024
Paris abriterait-il en ce moment même le musée idéal ? Imaginez l’une des plus prestigieuses collections italiennes associant ses trésors au musée le plus visité au monde et vous aurez la réponse. Pour la première fois de son histoire, Naples s’invite à Paris avec le prêt historique du musée de Capodimonte d’une soixantaine de ses plus beaux chefs- d’œuvre au Louvre. L’occasion unique d’admirer à un seul et même endroit trois des plus magnifiques toiles du Parmigianino, deux cartons autographes de Raphaël et Michel-Ange ou la bouleversante Crucifixion de Masaccio. Ce somptueux face-à-face ne serait autant nous séduire sans les joyaux du Palais-Royal, ses Titien, Corrège, Carrache et Caravage, dialoguant de façon magistrale avec leurs nouveaux locataires. Disséminées dans les différentes galeries et ailes du musée, les toiles napolitaines se glissent ici presque clandestinement dans les collections permanentes, se fondant parfaitement avec les œuvres des maîtres baroques comme Guido Reni. Rassemblant des pièces aussi importantes que le Portrait de Giulio Clovio par Greco ou le Cofanetto Farnese, la plus précieuse et raffinée des œuvres d’orfèvrerie de la Renaissance, cette exposition grandiose dévoile au grand jour la richesse d’une collection, reflet et témoin des différents âges d’or du royaume de Naples.
Focus sur… Danaé
Pour donner vie au mythe de Danaé, Titien se serait inspiré des courbes voluptueuses de la Léda perdue de Michel-Ange et de l’allégorie de La Nuit du tombeau de Julien de Médicis. Son succès est tel que l’artiste réalisera une autre version pour le roi Philippe II d’Espagne. La jeune mortelle approchée par Zeus sous la forme d’une pluie d’or, elle, ne cessera de nourrir l’imaginaire des plus grands peintres, du Tintoret à Gustav Klimt en passant par Rembrandt.
Focus sur… Antea
Mais qui était-elle ? S’agit-il, comme les historiens ont pu le penser, d’une célèbre courtisane romaine ? Était-elle la maîtresse du peintre, sa servante, un amour impossible ou le fruit de son imagination ? Toujours est-il que l’énigmatique Antéa hante l’œuvre du Parmigianino jusqu’à sa dernière toile, La Vierge au long cou.
Focus sur… Judith
Reine du clair-obscur caravagesque, Artemisia Gentileschi signe ici son œuvre la plus célèbre et sans doute aussi la plus personnelle. Victime d’un viol à l’âge de 18 ans, l’artiste assouvit son désir de vengeance en prêtant ses traits à l’impitoyable Judith et ceux de son agresseur à Holopherne, transformant une scène de crime ensanglantée en revanche cathartique sur son passé.