Léonard de Vinci au Louvre, l'exposition de tous les records. Spectaculaire !

Musée du Louvre
Du 24 octobre 2019 au 24 février 2020

C’est l’exposition de tous les records… Plus de 200 000 billets vendus avant même son ouverture, des entrées uniquement sur réservation, le plus beau musée du monde en hôte – le Louvre évidemment –, et jamais autant d’œuvres de Leonard de Vinci réunies dans un même lieu, ici dans les espaces du hall Napoléon. 10 ans de travail et de recherches, 5 ans de négociations diplomatiques pour obtenir des prêts prestigieux, de la Reine d’Angleterre – qui a gracieusement mis à disposition 24 dessins de l’artiste –, du Vatican, de Bill Gates, de la Russie ou de grands collectionneurs privés. Résultat : la plus grande exposition jamais réalisée autour de l’œuvre du génie de la Renaissance qui réunit à l’issue d’un travail titanesque plus de 160 peintures, dessins, sanguines, manuscrits, sculptures et autres objets d’art, pour célébrer le maître florentin cinq siècles après sa disparition. Mais c’est aussi l’exposition de tous les rebondissements, des œuvres prêtées, puis refusées, puis finalement exposées ; d’autres promises et annulées à la dernière minute ; des dispositifs de sécurité de pointe, des alarmes sous toutes les toiles, et… une grande absente, la Joconde qui reste confinée dans ses appartements habituels pour éviter l’engorgement en ajoutant au flux quotidien des visiteurs les 30 000 autres personnes qui se pressent chaque jour pour observer son mystérieux sourire. Rassurez-vous néanmoins, vous pourrez ici admirer La Joconde comme vous ne l’avez jamais vue, de très très près, sans vitre pare-balles mais au travers de lunettes de réalité virtuelle… 7 minutes en tête-à-tête avec le visage le plus célèbre du monde, enfin seul face au chef-d’œuvre, pouvant contempler les moindres détails de la toile au plus près, inédit.

Autre absent – pour l’instant en tous cas –, le désormais célébrissime « Salvator Mundi », portrait du Christ sauveur porté disparu depuis son achat pour une somme vertigineuse de 450 millions de dollars, ce qui en fait l’œuvre la plus chère au monde. Où est-il donc aujourd’hui ? En route pour le musée ? Dans les réserves du Louvre Abu Dhabi, dans un mystérieux «musée à Genève» ou en errance à bord du yacht le «Serene» du prince héritier d’Arabie saoudite selon les hypothèses avancées par les medias aujourd’hui ? Peu importe en fait. S’il toque aux portes du Louvre, ce retardataire sera le bienvenu. Pour se consoler, on peut découvrir un autre Salvator Mundi (il en existe actuellement 22 dans le monde), identifié par le Louvre comme étant de Marco d'Oggiono, un élève de Vinci, le sfumato en moins… (procédé technique qui estompe les contours et les détails).

Alors, évidemment ne vous attendez pas ici à enchaîner les salles en passant de peintures en peintures, car le maître de la Renaissance est connu pour avoir particulièrement peu peint dans sa vie… A peine une vingtaine de toiles lui sont aujourd’hui attribuées, la moitié est réunie ici. Parmi eux, « Sainte Anne », « Saint Jean-Baptiste », « La Vierge aux rochers », « La Belle Ferronnière », et la miraculée de l’exposition : la « Madone Benois », tableau prêté à la dernière minute par le musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg. Autre coup de théâtre, véritable pomme de discorde entre les deux pays, l’ « Homme de Vitruve », œuvre ô combien fragile conservée à Venise, arrivée deux jours à peine avant l’ouverture de l’exposition, après un premier refus de la justice italienne… Mais ouf, il est bien là finalement ce dessin iconique, qui représente les proportions idéales du corps selon Léonard de Vinci, réalisé vers 1490 à la plume, encre et lavis sur papier et montré en France pour la première fois.

Autre merveille de l’exposition, les réflectographies infrarouges des peintures de l’artiste qui permettent de pallier l’absence de toiles emblématiques intransportables comme l’Annonciation, la Cène ou la « Dame à l’hermine ». Des images qui révèlent les dessins cachés sous la peinture. Et effectivement, on ne peut pas cacher notre émotion face à "L'Annonciation" vue en infrarouges, nous révélant sous les couches de carbone cachées par des pigments de couleur, le processus de fabrication, la genèse des plus grands chefs-d'œuvre. Car le trait est au cœur de cette très belle rétrospective, des feuillets d’une rareté inestimable, d’une fragilité incroyable, ici sous nos yeux.

Et dans cette exposition, se cache une pépite, un trésor, "La Scapigliata" (La jeune fille décoiffée), une œuvre inachevée du peintre sur un petit morceau de bois remarquablement bien conservé.

Au-delà des légendes et autres fantasmes, cette exposition est un magnifique voyage dans la personnalité foisonnante de ce peintre italien, à son image, empreint de mystères… Le Salvator fera t-il son apparition ? L’exposition dépassera t-elle les 1,42 millions de visiteurs historiques réunis par l’exposition Toutankhamon à La Villette ? Le public pourra t-il savourer ces merveilles sans trop d’encombrement ?

 

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La nouvelle expo du siècle

C’est l’exposition de tous les records. En cette année de commémorations des 500 ans de la mort de Léonard de Vinci, le Louvre a décidé de sortir la grande artillerie. Une exposition spectaculaire, jamais égalée dans l’Histoire, dont les réservations (obligatoires) ont été ouvertes à la vente plus de 4 mois avant même son ouverture au public. Du jamais-vu.

La guerre des records de fréquentation des musées est ouverte, et la plus grande institution du monde entend bien la gagner. 10 ans. C’est le temps qu’il a fallu pour préparer cette rétrospective sans égal, entre négociations diplomatiques – parfois tendues – de prêts exceptionnels, recherches de trésors cachés dans des collections privées, minutieuses restaurations des peintures datant d’un demi-millénaire et analyses de documents inédits permettant d’éclairer sous un nouveau jour la fascinante vie du maître. Pour rendre hommage au génie florentin, le musée a fait place nette dans le grand Hall Napoléon, mais n’a néanmoins pas concédé le déplacement de la Joconde qui restera dans ses espaces habituels. Le musée du Louvre reste néanmoins encore très mystérieux quant au contenu réel de son exposition, certains misant sur la présence du Salvator Mundi – le tableau le plus cher de l’Histoire adjugé à 450 millions de dollars en novembre 2017  –, d’autres espérant comprendre au travers des fabuleux dessins de son Codex Atlanticus, comment le génie avait pu « prédire » autant de révolutions, du sous-marin au char d’assaut en passant par un pont nomade et démontable… Peut-être même que le voile sera enfin levé sur les codes cachés dans les chefs-d’œuvre de celui qui incarne à lui seul la Renaissance, du mystérieux sourire de Mona Lisa à la trouble identité de son Saint-Jean Baptiste… Saura t-on enfin pourquoi – alors que ses peintures s’arrachaient auprès des plus grands rois – Léonard de Vinci n’a réalisé que 15 peintures en près de 70 ans de vie ? Un élément ressort de ce flamboyant accrochage, le portrait d’un homme et d’un artiste d’une extraordinaire liberté. Une seule condition – non négociable – pour pouvoir admirer cette exposition qui risque bien de faire parler d’elle pour les 10 prochaines années : réserver son billet en ligne à l’avance.

 

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A voir dans l’expo

Une expérience de réalité virtuelle – En tête-à-tête avec la Joconde  –, permettra au public d’interagir avec le tableau, offrant au public une rencontre inoubliable avec cette œuvre emblématique.

Focus sur l'artiste

 

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POURQUOI ÉCRIRE À L’ENDROIT QUAND ON PEUT ÉCRIRE À L’ENVERS ?
Ses carnets de notes et croquis indéchiffrables ont fait couler beaucoup d’encre... Et pour cause, Léonard de Vinci était le spécialiste de l’écriture spéculaire – aussi appelée l’écriture miroir (car déchiffrable à l’aide d’un petit miroir) – inversant le sens de lecture et le graphisme des lettres. Signification mystique ? Non, simplement pratique : il trouvait plus facile d’écrire de cette fa-
çon, car sa main (gauche) ne faisait ainsi pas baver l’encre sur le papier.

VEGAN AVANT L’HEURE !
Pour être extrêmement précis, il avait plutôt un régime alimentaire entre le végétarisme et le véganisme et il en laissa de nombreux témoignages dans ses carnets de notes visionnaires : « un jour viendra où l’on regardera le meurtre des animaux comme celui des êtres humains ». La légende raconte qu’il achetait des oiseaux en cage sur les marchés pour pouvoir les délivrer.

PROCRASTINATEUR CHRONIQUE
Ne vous êtes-vous jamais étonné que Léonard de Vinci n’ait réalisé qu’une quinzaine d’œuvres en 70 ans d’existence ? Si le maître passait son temps à croquer tout ce qu’il imaginait, il avait beaucoup de mal à honorer ses commandes ... Par exemple ? La Joconde qu’il commença à travailler en 1503, mais qu’il ne livra jamais au commanditaire. Il passa sa vie à la retoucher.

LA CÈNE A FAILLI ÊTRE FRANÇAISE
Paolo Giovo raconte dans son livre dédié à Léonard que Louis XII roi de France appréciait particulièrement le maître ita-
lien, Il serait même tombé en admiration devant la Cène qui est dans le réfectoire de l’église Sainte Marie des Grâces de Milan et voulait l’emporter en France. Mais la toile était trop grande – 9 mètres de long – pour être déplacée et resta sur place.

LE PASSAGE SECRET D’UNE AMITIÉ ROYALE
Saviez-vous qu’une galerie souterraine permettait de relier le Clos-Lucé et le Château d’Amboise qui étaient situés à 800 mètres l’un de l’autre ? Le roi François Ier empruntait ce passage tous les jours pour se rendre auprès de son fidèle ami qu’il appelait « mon père ».

 

Exposition uniquement sur réservation.

D'autres actus sur Léonard de Vinci > par ici


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