Insolite – Un musée instagram-able pas très novateur en Indonésie
Rabbit Town, le nouveau musée instagram-able en Indonésie aurait plagié des artistes
Les musées Instagram-Baiting – comprenez faits pour être postés sur le réseau social en question – poussent comme des pâquerettes. Le dernier en date : le Rabbit Town, en Indonésie.
Dans ce paradis à selfie indonésien fondé par Henry Husada, président d’un groupe hôtelier du pays, se trouvent donc des œuvres devant lesquelles il est particulièrement aisé de poser de manière ultra instagram-able (l’équivalent en musée d’un restaurant de pokebowl).
Le seul souci avec cette expérience muséale située sur l’île de Java Ouest, est qu’elle semble avoir plagié de manière délibérée des musées du monde entier.
Les visiteurs y sont en effet accueillis par une réplique de l’Urban light de Chris Burden (créée en 2008), intitulée Love Light.
Un peu plus loin, ils sont invités à coller des gommettes sur les murs d’une pièce blanche, transformant ainsi peu à peu l’espace, et reprenant le principe de l’Obliteration room de Yayoi Kusama, installée à la Galerie d’Art Moderne de Brisbane en Australie et à la National Gallery de Singapour. L’oeuvre y est ici intitulée Autocollant Patrico.
Le musée indonésien présente également une fresque : une paire d’ailes, copiant le travail de l’artiste Collette Miller qui réalise depuis 2012 des Angel Wings à Los Angeles.
Le Rabbit Town a également créé sa propre version des salles « banane », « crème glacée » et « palmier », inspirées du Museum of Ice Cream de Miami.
Si Instagram a déjà fermé un compte de Rabbit Town à la demande de ces musées bafoués, le Rabbit Town est désormais célèbre pour sa désinvolture et son irrespect face à la propriété intellectuelle des artistes.
Sa cérémonie d’ouverture reste prévue pour le 22 avril.