Du 12 mars au 13 septembre 2015 -
Pinacothèque //

L’exposition démystifie l’art du graffiti et lève le voile sur un courant artistique longtemps ignoré, voire méprisé par l’Histoire de l’Art qui le réduit vite aux « tags » ou aux activités illégales de l’art urbain. On y découvre notamment que dans les années 1970, les artistes graffiti créent en atelier une véritable production sur toile, loin de la rue dans laquelle on les cantonne. Les supports utilisés par les artistes dans leurs ateliers sont parfois insolites, par manque de moyens pour acheter des toiles, allant du métal (venu des premiers wagons), au bois, en passant même par la moquette !
L’exposition nous révèle une technique complexe, celle de la bombe aérosol apparue au début des années 1970. La maîtrise de cette bombe, nouveau « pinceau spatial », exige des années de pratique car l’artiste doit s’adapter à l’impossibilité technique du mélange des couleurs. A l’époque, il n’existe que des couleurs primaires qu’il faut juxtaposer avec précision. Cet art de la bombe est technique, coloré, figuratif, empreint de générosité et d'énergie. Les graffeurs se livrent entre eux à des sortes de « battles » artistiques, véritables joutes esthétiques dont l’inventivité et l’originalité sont les seules armes pour établir leur rang et décrocher le titre suprême de « King », qui leur permettra de faire figurer sur leurs œuvres le symbole d’une couronne.Le parcours présente une centaine d’oeuvres, de 1970 jusqu’à la fin des années 90, des premières œuvres calligraphiques à des formes plus abstraites ou figuratives, par les plus grands maîtres du graffiti, allant de Futura 2000 à Bando, de Keith Haring à Jean-Michel Basquiat en passant par Jonone et bien d’autres.

Pinacothèque 1
28 place de la Madeleine, 75008
M° Madeleine (8, 12, 14)
Tlj de 10h30 à 18h30,
mercredi et les vendredi jusqu’à 20h30
Tarif : 13 € - réduit : 11 €