Raymond Depardon, San Clemente
Du 13 mars au 16 mai 2015 -
Galerie Cinema Anne-Dominique Toussaint //
En 1977, Raymond Depardon photographie la réalité des asiles psychiatriques en Italie, à la demande de Franco Basaglio, directeur de l’hôpital du Manicomio, chef de file du mouvement de la psychiatrie alternative. « Photographie sinon on ne va pas nous croire. »
Il se rend d’abord à Trieste où les malades ont été disséminés dans la ville. Puis il découvre par hasard San Clemente, une petite île vénitienne et son hôpital psychiatrique accueillant 100 derniers fous dits « incurables ».
A San Clemente, le personnel médical n’est que très peu présent, les patients déambulent librement. Il en est de même pour Raymond Depardon, « dans les couloirs et les dortoirs, les préaux et les douches, les salles communes et les jardins ». Le photographe va capturer dans cet ancien monastère le trouble, l’enfermement, la folie recluse. Ces images, fortes et bouleversantes, nous montrent les pensionnaires dans leur vie quotidienne, vision spectrale d’une microsociété où chacun vaque à ses occupations dans la mesure permise par l’austérité du lieu.En 1982, Raymond Depardon revient à San Clemente accompagné de la photographe et plasticinenne Sophie Ristelhueber. Ils filment ensemble les derniers moments de vie de l’asile, qui disparaîtra peu de temps après, car l’Italie a voté, à cette époque, le démantèlement asilaire. Des extraits de ce documentaires seront également visibles durant l’exposition.
Galerie Cinéma Anne-Dominique Toussaint
26 rue Saint-Claude, 75003
M° Saint-Sébastien – Froissart (8)
Du mardi au samedi de 11h à 19h
Entrée libre