Tokyo - Paris
Jusqu'au 21 août 2017 -
Musée de l’Orangerie //
Chefs-d’œuvre du Bridgestone Museum
En 1952, Shojiro Ishibashi, brillant homme d’affaires japonais, ouvre à Tokyo le musée Bridgestone. Fasciné par l’art occidental, il acquiert dès les années 1930 des toiles impressionnistes somptueuses et des œuvres d’avant-garde japonaise. L’acquisition de chefs-d’œuvre devient une activité familiale puisque son fils et son petit-fils ont continué à enrichir cette collection monumentale, en l’ouvrant à l’art moderne et à l’abstraction. Aujourd’hui, le musée Bridgestone étant fermé pour rénovation, les collections voyagent de Tokyo à Paris pour notre plus grand bonheur ! Après une contextualisation qui dresse le portrait de Shojiro Ishibashi, on entre dans cette exposition comme on entre dans une caverne aux merveilles. La visite commence par la présentation d’étonnantes toiles yôga, peinture moderne japonaise de style occidental d’un syncrétisme étonnant. La suite du parcours est chronologique et on redécouvre avec plaisir les travaux pré-impressionnistes de Courbet, Corot et Daumier, impressionnistes de Pissarro, Manet, Renoir et Degas qui nous laissent bouche bée. Arrêtez-vous par exemple sur une des dernières acquisitions du musée, Le Jeune Homme au Piano, tableau dans lequel Caillebotte représente avec une légère ironie son jeune frère en pleine leçon musicale dans un univers bourgeois caractéristique. Se succèdent ensuite les œuvres de Van Gogh, Gauguin, Picasso, Modigliani, Brancusi ou Matisse. Oui, Shojiro Ishibashi avait du goût ! L’exposition s’achève sur de grandes toiles abstraites d’artistes japonais et européens dans lesquelles Orient et Occident semblent réellement se rencontrer avec une force expressive unique. Pari réussi donc, pour la famille Ishibashi qui a tout fait pour rendre l’art visible et accessible au plus grand nombre.
Le saviez-vous ?
Le yoga n’est pas seulement une série d’exercices corporels ! Apparu au XVIIIème siècle, le yôga désigne l’art, et principalement la peinture à l’huile japonaise très fortement imprégnée de l’art occidental. De nombreux échanges culturels s’effectuent ainsi entre les artistes japonais et français et ce courant donne naissance à celui du Nihonga qui se caractérise par un retour aux supports de la peinture traditionnelle japonaise.
The masterpieces from the Bridgestone Museum collection are the result of the love of art of three generations of the Ishibashi industrial dynasty. The exhibition will notably pay tribute to works, from Impressionism to Western and Eastern post-war abstraction.
Musée de l’Orangerie
Du 5 avril au 21 août 2017
Jardin des Tuileries
M° Concorde (1/8/12)
Du mer. au lun. de 9h à 18h - Fermé le mar.
Tarif : 9 € - Tarif réduit : 6,50 €