Les impressionnistes à Londres
Petit Palais
Du 21 juin au 14 octobre 2018
Du 21 juin au 14 octobre 2018 -
Petit Palais //
Par quel subterfuge, à la fin du XIXe siècle, les impressionnistes français ont-ils de Londres fait leur refuge ? C’est que la guerre franco-prussienne et l’insurrection de la Commune faisaient rage à cette même époque et les ont poussés à fuir leur pays d’origine. Les répercussions sur leur travail de cette période troublée sont assez peu connues et l’exposition vient éclairer ces zones d’ombre. Et on l’attendait avec grande impatience… Par effet de solidarité, l’on apprend qu’une véritable communauté d’exilés s’est alors formée et ce, malgré les différences sociales, politiques et stylistiques des artistes. L’on découvre ainsi quelle a été leur source d’inspiration quand ils se sont mis à peindre ces paysages londoniens avec ces parcs et jardins, et ce fameux brouillard. Si le marché de l’art se porte bien à Londres, tous les artistes ne s’en sortent pas de la même façon, entre ceux qui trouvent aisément la voie du succès, comme Tissot ou Legros, très bien intégrés à la vie de leur nouvelle capitale. Tant et si bien d’ailleurs que Legros y trouve sa femme, adopte la nationalité anglaise, devient le pilier de cette communauté et l’un des professeurs de peinture et dessin les plus renommés de la capitale. D’autres connaissent davantage de difficultés, comme Monet par exemple qui ne parvient pas à vendre ses toiles et retourne à Paris l’année suivante. L’exil a néanmoins eu du bon : dès lors, il apprécie de travailler en plein air et les représentations du fleuve de la Tamise, des parcs et des ponts deviennent ses leitmotivs récurrents. Votre excursion dans le Londres des impressionnistes français du XIXe s’accompagnera des commentaires d’un journaliste et de sa cousine étudiante en art, qui vous replongeront dans les débats artistiques de l’époque. Et c’est une table tactile installée dans « l’art club », espace conçu comme un club londonien, qui aura de quoi vous séduire : elle présente une carte de la ville avec 80 points d’entrée permettant d’accéder à des informations sur les artistes, des personnalités, des lieux de sociabilité… Un exil entre influences et confluences.
Escaping from the 1870 French civil war and the Franco-Prussian conflict, French impressionists emigrated in London, creating a real artistic network.