Actu - Un cirque remplace ses animaux par des hologrammes
En Allemagne, le cirque Roncalli a décidé de remplacer ses animaux par des hologrammes pour en finir avec les accusations de maltraitance animale. //
La technologie et la créativité au service d’une plus grande humanité
Vous êtes de plus en plus à tourner le dos au cirque à cause de l’exploitation de leurs animaux, voire même de la violence qu’il subisse. Car comme vous le savez, ces numéros spectaculaires mettant en scène des animaux sont généralement effectués dans des conditions inhumaines de domptage. Pour en finir avec ces pratiques, le cirque Roncalli en Allemagne a donc eu l’idée de remplacer ses animaux par des hologrammes. Un véritable mantra pour cette institution qui a banni progressivement l’utilisation des animaux sauvages dans ses spectacles depuis 1990, bien avant les autres.
Un cirque en innovation permanente
La technologie semble avoir son effet : les trapézistes de haut vol et les clowns partage désormais la scène avec des animaux géants virtuels, qui défilent les uns après les autres, sous le regard émerveillé du public qui découvre une manière plus éthique d’aborder le cirque. Une idée pertinente et nécessaire pour redorer l’image de cette institution, largement critiquée par les associations et les ONG. Une initiative d’autant plus insolite qu’elle prouve une fois de plus la créativité inépuisable des nouvelles technologies, qui permettent de conserver la féerie du spectacle tout en favorisant le bien-être animal. Et qui sait, dans quelques années nos enfants seront peut-être surpris de savoir qu’on forçait des animaux sauvages à faire des acrobaties…
Vers des spectacles sans animaux
En décembre, à l’Assemblée nationale, répondant à une question orale sans débat, le Ministère de l'Écologie confirmait la mise en place début d’année 2019 d’un groupe de travail dédié au bien-être animal et notamment à la place des animaux sauvages dans les cirques, avec la commission nationale des professions foraines et circassiennes. Les préconisations seraient attendues dès le printemps 2019. La question fait le tour du monde depuis longtemps aussi. Fin novembre 2018, vingt-huit pays (en Europe, Amérique du Sud, Inde, Israël, Liban, Singapour) interdisaient la présence d’animaux sauvages ou non dans les cirques, sur leur territoire. De nombreuses grandes villes ont également pris le même type de mesure.
Ces questions engendrent évidemment une demande sociétale beaucoup plus large qui fait encore débat aujourd’hui : les courses hippiques, la corrida, les parcs zoologiques, etc. Le combat est loin d’être terminé.