Découverte d’un palais assyrien à Mossoul sous les ruines d’une mosquée détruite par Daech
Des chercheurs allemands ont découvert un palais assyrien long de 450 mètres datant du VIIème siècle avant J-C. Les vestiges étaient enfouis sous les décombres d’une mosquée détruite en 2014 par l’Etat islamique.
La destruction de nombreux monuments et sites archéologiques irakiens par l’Etat islamique représente une perte considérable pour le patrimoine culturel mondial. Rien ne pourra remplacer la disparition de ces témoignages historiques, mais la découverte récente réalisée par des chercheurs allemands offrira une raison de se consoler. Des scientifiques de l'Université de Heidelberg ont récemment mis à jour à Mossoul les vestiges d’un palais souterrain assyrien datant du VIIème siècle, enfouis sous les décombres d’une mosquée détruite par l’Etat islamique en 2014, rapporte le site du Figaro.
Si l’existence de cette résidence royale était déjà connue depuis plusieurs décennies, personne ‘n’avait pu y accéder auparavant. Il s’agit du palais d’Assarhaddon, roi d'Assyrie, construit il y a près de trois millénaires. Simple arsenal sous le règne du roi Sennachérib, qui s’en servait pour conserver des trésors de guerres et permettre aux chevaux de s'entraîner, c’est son fils, Assarhaddon, qui en fit un véritable palais souterrain.
Le bâtiment, qui mesurait à l’époque environ 450 mètres de longueur et entre 200 et 300 mètres de largeur, est étonnement bien préservé, sachant que la ville assyrienne de Ninive a été largement détruite par les armées alliées des Babyloniens et des Mèdes. Mais il a fallu de la patience pour accéder aux vestiges en question. Les archéologues ont en effet dû ramper dans des galeries souterraines de parfois moins d’un mètre de haut avant de découvrir la porte du palais, gardée par des taureaux ailés. Ils ont découvert ensuite un hall de 55 mètres de long où Assarhaddon recevait ses visiteurs.
Les scientifiques ont cinq and pour mener leurs recherches, avant que la mosquée détruite ne soit reconstruite. Ils souhaitent « réunir en un ensemble la mosquée et le palais royal assyrien, créant ainsi un lien visible entre l'Orient ancien et l'islam », comme l’a déclaré le professeur d'assyriologie Stefan Maul au journal Der Tagesspiegel.