Une exposition sur Les chevaux de Théodore Géricault au musée de la Vie romantique
Musée de la Vie Romantique
Du 14 mai au 15 septembre 2024
Il y a parfois des passions qui mènent tout droit vers la mort… Théodore Géricault n’aurait certainement pas dit le contraire. Cavalier émérite, le peintre romantique vouait un véritable culte aux chevaux, les croquant à toute heure du jour et de la nuit, en pleine course, à la chasse, au travail, sur les champs de bataille ou dans les écuries. L’animal finira hélas par causer sa perte. En août 1823, Théodore Géricault, âgé seulement de 32 ans, chute rue des Martyrs et se brise le dos. Alité jusqu’à la fin de ses jours, le peintre succombe à ses blessures cinq mois plus tard… officiellement d’une déviation fatale de la colonne vertébrale, officieusement d’une maladie vénérienne. La légende est née. Deux cents ans après sa tragique disparition, le musée de la Vie romantique célèbre l’emballement équestre du jeune peintre fougueux qui a vu dans cet animal son instinct primaire, la fulgurance de la vie et ses pulsions mortelles. À travers la sélection magistrale d’une centaine de toiles, dessins et croquis, cette exposition souligne le caractère obsessionnel, fanatique et impétueux du plus romantique des peintres français dont la vie, courte et tourmentée, aura semblé durer le temps d’une course effrénée.
Le saviez-vous ?
Dans le célébrissime tableau de Bonaparte franchissant le Grand-Saint-Bernard, l’un des plus fameux portraits équestres de l’Histoire de l’art, Napoléon ne chevauchait pas un pur-sang mais… une mule. Pour des raisons évidentes de prestige, Jacques-Louis David a légèrement sublimé la réalité.