Des Papyrus carbonisés révèlent des secrets sur Platon
C’est une révélation qui a fait l’effet d’une bombe. Des rouleaux de papyrus carbonisés d'Herculanum, jadis considérés comme indéchiffrables, se sont ouverts au regard des chercheurs grâce aux avancées technologiques les plus récentes. Cette découverte éblouissante promet d'enrichir considérablement notre compréhension du célèbre philosophe antique, Platon, et de son époque. La saga commence par l'éruption cataclysmique du Vésuve en 79 après J.-C., qui ensevelit la ville de Pompéi sous les cendres, mais qui a également préservé une trésorerie de papyrus dans la Villa des Papyrus à Herculanum. Ces rouleaux, restés longtemps mystérieusement inaccessibles en raison de leur fragilité, ont commencé à livrer leurs secrets grâce à l'utilisation de nouvelles technologies de pointe. Parmi les découvertes les plus saisissantes figurent des fragments de lettres précédemment invisibles, révélant une biographie révisée de Platon. Sous la direction éclairée du professeur Graziano Ranocchia de l'Université de Pise, ces textes ont été analysés en utilisant une combinaison ingénieuse de tomographie par cohérence optique et d'imagerie hyperspectrale infrarouge. Grâce à ces méthodes, près de 1000 mots grecs, jadis perdus, ont été restaurés, ouvrant ainsi une fenêtre sur le passé. Le récit révèle des détails intrigants sur la vie de Platon, notamment des éclaircissements sur son éventuelle période d'esclavage et sur les circonstances de sa mort.
Selon ces parchemins, Platon aurait peut-être été asservi lors de la conquête de l'île d'Égine par les Spartiates ou peu après la mort de son maître, Socrate, ce qui remet en question certaines idées sur son statut social et son parcours. La légendaire dernière nuit du philosophe se raconte autrement. Ici il semble que le maître, malade, se soit quelque peu agacé des notes de flûte d’une musicienne venue pour l’entourer de musique. De petits détails certes, mais qui ajoutent de l'humanité et des failles à la figure souvent vénérée du philosophe. Sans doute que la révélation la plus saisissante de ces écrits serait la localisation supposée de la sépulture de Platon. Alors qu'on croyait auparavant qu'il avait été enterré près de l'Académie d’Athènes, il semble maintenant que sa dernière demeure se trouvait dans un jardin privé, à proximité d'un sanctuaire dédié aux Muses.