Exposition Surréalisme : le Centre Pompidou célèbre les 100 ans du mouvement, découvrez nos images
Centre Pompidou
Du 4 septembre 2024 au 13 janvier 2025
Ceci n’est pas une exposition. Cent ans après la parution du Manifeste d’André Breton, le Centre Pompidou cède à une fièvre surréaliste en nous faisant entrer dans l’antre des rêves et des cauchemars des plus grands artistes du XXᵉ siècle. Un songe à la fois terrible et merveilleux hanté par les élucubrations de Magritte, les mondes métaphysiques Giorgio de Chirico et les constellations ardentes de Joan Miró. Devons-nous nous attendre aux traditionnelles œuvres inconscientes et aux images de montres dégoulinantes de Salvador Dalí ? Rien n’est moins sûr.
Découpée en quatorze chapitres évoquant autant la figure de Lewis Carroll que celle du marquis de Sade, cette exposition fantasque et provocante ose faire un pas de côté en conjuguant le surréalisme au féminin. C’est avec un plaisir non dissimulé que nous nous lançons ainsi à la poursuite de ses chimères avec d’un côté le réalisme magique de l’envoûtante Leonora Carrington, les créatures mythologiques de l’ensorcelante Leonor Fini, de l’autre les clichés hypnotiques d’une Dora Maar au summum de son art. Inutile de résister, vous connaissez la règle : le seul moyen de se délivrer d’une tentation est d’y céder.
Le saviez-vous ?
André Breton ne s’est pas fait que des amis dans le mouvement surréaliste. Le poète surnommait Salvador Dalí « Avida Dollars », anagramme du nom de l’artiste et critique à peine voilée contre l’avidité et l’amour décomplexé du peintre espagnol pour l’argent. René Magritte, quant à lui, accentuait volontairement son accent belge en roulant les « r » plus que de raison. Le but ? Agacer le père du surréalisme qui n’aimait pas son accent wallon.
Focus sur...
RENÉ MAGRITTE, LE MAÎTRE DES ÉNIGMES
Un peigne géant, un verre à pied XXL, une gigantesque allumette et un immense savon, plantés au milieu d’une chambre à coucher dont les murs repeints s’ouvrent sur un ciel bleu et une mer de nuages...René Magritte, le prince des détournements d’objets, se joue ici de nos perceptions dans cette chambre des illusions, tableau étrange aux proportions démesurées qui n’aurait certainement pas déplu à Lewis Carroll, roi de l’absurde et véritable icône au pays des surréalistes.
MIRÓ, LE RÊVEUR ÉVEILLÉ
Saurez-vous retrouver la femme ? Dans un labyrinthe de symboles inextricables et de couleurs primaires, Joan Miró décline ses thèmes de prédilection que sont les femmes, les oiseaux, les monstres et les étoiles. Une combinaison de signes géométriques et de formes simples plus érotique qu’elle n’y paraît... S’ils incarnent la soif de liberté, les oiseaux sont aussi symboles d’une masculinité cachée chez Joan Miró. Aurez-vous le temps de percer le mystère de ses volatiles avant que ce chef-d’œuvre rarement montré au public ne rejoigne l’intimité d’une collection privée ?
CENTRE POMPIDOU
Du 4 sept. 2024 au 13 jan. 2025
Place Georges Pompidou, 75004 - M° Rambuteau (11)
Du mer. au lun. 11h-21h, jeu. jsq. 23h, fermé le mar.
Tarif : 17 € - TR : 14 € - Gratuit -18 ans
Billetterie